Guinéenews : Dans une interview qu’il a accordée à Guinéenews, le vice-président de l’UFDG Bah Oury a indiqué en ces termes : « Les positions privilégiées de Mouctar Diallo et Aboubacar Sylla sont accueillies avec amertume et frustration par de nombreux militants et responsables de l’UFDG ». Que répondez-vous ?
Aboubacar Sylla : La réponse à M. Bah Oury a été donnée par la personne la plus indiquée pour le faire. C’est l’actuel vice-président de l’UFDG, M. Fodé Oussou Fofana qui est sur le terrain politique, qui est en contact avec les responsables et militants qui me semble, je crois, mieux placé pour relayer l’opinion de la base du parti. Et M. Fofana a confirmé publiquement l’enthousiasme avec lequel cette liste commune a été accueillie par les militants et sympathisants de l’UFDG. Ce n’est pas M. Bah Oury qui vit en exil depuis deux ans, qui n’est plus intégré dans les structures du parti depuis longtemps et qui s’est mis complètement en marge des activités de l’UFDG qui est en mesure de le contredire. M. Fodé Oussou Fofana a répondu clairement que tous les militants sont contents et sont satisfaits. Les responsables politiques également. Il a surtout indiqué que cette décision d’alliance n’a pas été prise à la volée. Ce n’est pas une décision improvisée. C’est une décision qui a été soumise à l’approbation des structures et aux bases respectives des partis concernés avant d’être entérinée.
Donc, M. Fodé Oussou qui est la personne la mieux placée pour ce faire, lui a adressé la réponse la plus appropriée. Ce que je n’apprécie pas par contre, c’est le jugement de valeur qu’un responsable d’un parti émet vis-à-vis d’un autre parti politique. Quand M. Bah Oury peint en noir l’avenir politique de l’UFC et des NFD, du fait de cette alliance, je lui recommanderai vivement de laisser l’UFC tranquille.
J’ajouterai qu’il devrait plutôt se soucier de son propre sort politique, lui qui est aujourd’hui dans une situation pour le moins paradoxale par rapport à son parti. Nous, nous savons qu’une alliance conjoncturelle pour une élection spécifique avec un parti politique donné ne peut pas compromettre la vie d’une formation politique. Ce n’est pas parce que nous sommes allés en alliance avec l’UFDG que comme par enchantement, toutes les structures de l’UFC vont disparaitre et la vie du parti s’arrêter. Nous continuerons à implanter notre parti, à promouvoir notre projet de société et à participer, seul ou en alliance, aux compétitions électorales à venir.
Guinéenews : Votre position et celle de Mouctar Diallo sur la liste nationale de L’UFDG sont vus également d’un mauvais œil par certains militants de l’UFDG qui estiment que vous leur avez piqué leurs places alors qu’ils ont payé le lourd tribut lors des manifestations politiques. Qu’en dites-vous ?
Aboubacar Sylla : Mouctar et moi sommes des leaders politiques dont les partis sont alliés à l’UFDG. Nous aurions même pu figurer sur la liste immédiatement après le leader de l’UFDG. C’est parce que nous sommes des partis alliés que nous sommes retrouvés à cette position. Je pense qu’il n’y a aucune anomalie à cela. Je reconnais parfaitement la noblesse du combat qu’ont mené les militants et sympathisants de l’UFDG dans la quête de notre peuple vers un régime démocratique respectueux des droits de l’homme. Ils ont toujours été à la pointe de la lutte contre l’instauration d’un régime autocratique en Guinée et ont pour beaucoup d’entre eux payé le prix fort pour l’avènement prochain dans notre pays d’une gouvernance politique, économique et sociale irréprochable. Je saisis l’occasion pour leur rendre un hommage appuyé en raison de leur engagement sans faille et l’esprit de sacrifice qui les a toujours animés. Il y’a eu aussi des militants et des citoyens d’autres partis qui se sont battus pour la même cause.
Nous également, Je crois que nous avons donné le meilleur de nous même dans le combat politique qui a été mené dans notre pays, en particulier depuis l’ouverture de la transition politique, en fin 2008. Je n’aime pas beaucoup parler de moi-même, c’est toujours incommode et prétentieux, mais en tant qu’homme politique et fondateur de médias, je crois avoir contribué modestement au combat politique et joué un certain le rôle, d’abord au temps des forces vives où après à peine un mois d’activité de notre parti, nous sommes devenus un des porte-parole du Forum des Forces Vives de Guinée, ensuite, aux cotés d’autres, au sein de l’ADP, du Collectif puis de l’opposition républicaine dont nous avons assuré le porte-parolât . Alors quand certains parlent des militants qui se sont battus, il faut aussi intégrer le militant que je suis, qui n’était certes pas de l’UFDG, qui s’est engagé avec l’UFC mais au compte de l’opposition républicaine dont fait partie l’UFDG qui en est d’ailleurs le chef de file naturel.
L'interview complet à lire sur:
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