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Abus de boisson RPGisée

Cette décision de justice risque de perturber le processus électoral en Guinée à 9 jours seulement du second tour de l'élection présidentielle qui doit départager Cellou Dallein Diallo et Alpha Condé : Ben Sekou Sylla, le président de la Commission électorale indépendante (Ceni), a été condamné jeudi 9 septembre à un an de prison ferme par un tribunal de la banlieue de Conakry après une plainte déposée par le parti d'Alpha Condé, l'opposant historique, pour « fraude électorale ». Le chef de la Ceni est accusé d'avoir subtilisé des procès-verbaux, lors du premier tour. Cette condamnation risque d'avoir des conséquences sur le scrutin.

A neuf jours d'un scrutin crucial pour l'avenir de la Guinée, la Commission électorale se retrouve au cœur d'une tourmente qui risque de laisser des traces. Pour la coalition Arc-en-ciel, celle qui soutient le candidat Alpha Condé, le jugement du tribunal de Dixinn démontre que la Ceni n'a pas agi en toute transparence et qu'il faut changer sa direction.

« Lorsque des agents assermentés se permettent de dissimuler intentionnellement des procès-verbaux de cinq préfectures et qui ont donné l’annulation des résultats de ces préfectures, cela est un motif suffisant pour mettre en danger la société. Je pense que ce n’est que justice et ce sera un bon exemple à l’avenir pour que le deuxième tour puisse se passer dans de bonnes conditions », affirme François Fall, porte-parole de la coalition Arc-en-ciel.

Dans le camp de l'autre candidat, Cellou Dalein Diallo, on accuse l'adversaire d'avoir instrumentalisé le juge et surtout de vouloir déstabiliser la Ceni à la veille du vote. « Le jugement est intervenu en l’absence de El-hadj Boubacar Diallo et de Ben Sékou Sylla, et en l’absence aussi de leurs avocats. Et donc le jugement n’a aucune valeur légale. Le procureur a déjà interjeté l'appel. Déjà ces deux personnalités de la Ceni bénéficient d’une immunité, ce que le juge n’a pas pris en compte », souligne Bah Ouri, le vice-président de l'UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée).

Quoi qu'il en soit, la Ceni va devoir tirer les conséquences politiques de ce jugement.

Condamnés en première instance, Ben Sekou Sylla et Boubacar Diallo ne pourront plus travailler sans éveiller les soupçons de la coalition Arc-en-ciel. La commission électorale se réunit d'ailleurs le samedi 11 septembre en session plénière pour examiner les suites à donner à cette affaire.

Tag(s) : #Politique
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