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JM DORE PM

Si, les solutions justes et honorables ne sont pas prises, la nouvelle transition qui est entrain de faire un accouchement dystocique, risque de vivre avec la douleur et mourir par et dans la douleur.

Alerte : mon premier ministre vous êtes Doré, les opportunistes peuvent vous rendre argenté.


Les guinéens dans leur majorité, ont vivement salué les accords de Ouagadougou, et renouent à nouveau avec l'espoir de voir leur pays sortir de l'ornière de la dictature, de la pauvreté et du sous développement.


Mais l'observation la plus banale du paysage politique permet de constater que les fruits des accords de Ouagadougou risquent d'être amers. En effet, les premières manifestations des accords de Ouagadougou se traduisent par des pièges.


1. Un premier ministre sans statut, ni mission


Le premier ministre est nommé, mais on ne sait pas encore, ni le contenu ni la portée de sa mission encore moins l'étendu de ses prérogatives. En agissant ainsi, on met les charries devant les bœufs. Il était tout à fait normal que la priorité soit accordée à l'autorité non au détenteur de l'autorité. Il serait sage de déterminer le statut et la mission du premier ministre, avant de procéder à sa nomination. L'absence du statut préalable du premier ministre, pourrait jeter son ombre sur la transition, puisqu'il lui appartiendrait d'organiser et de limiter son propre pouvoir.


2. Une transition sans objectif clair


Il est normal que soit connu par tous les guinéens l'objectif visé par la transition. Il est vrai que les guinéens dans leur majorité souhaitent l'instauration en Guinée d'un régime civil et démocratique. Mais les acteurs de la transition ne dites pas comment instaurer un tel régime.


Autrement dit, faudrait-il se contenter d'élire le président de la République qui aura la charge de parachever la transition, ou bien de mettre en place les organes délibérant et judiciaire ?


3. Des organes de transition et acteurs sans mission, ni profil


La situation actuelle de la Guinée exige que soit déterminé avec précision les missions dévolues à chaque organe de la transition pour éviter un éventuel conflit de compétence. Comme on le sait, la transition a besoin d'un exécutif, d'un législatif et d'un juge.


Mais la question fondamentale demeure sans réponse à savoir, les organes de la transition pourquoi faire et qui doit le faire?


Sans doute, si cette question avait été réglée certains dinosaures du système Conté ce seraient abstenus de faire surface et élire domicile dans la cour de l'actuel premier ministre.


Mon premier ministre, les opportunistes ont trompé nos anciens présidents et tous les autres premiers ministres. Ils sont devant votre porte avec les mêmes cadeaux empoisonnés.


Si, les missions des organes de transition étaient définies avec précision, la formation du gouvernement aurait posé moins de problèmes. Et probablement on pourrait limiter le nombre de ministères à dix.


Ainsi, pour surmonter ces difficultés, il conviendrait de répondre aux questions suivantes :


1. Que voulons-nous pendant la transition?


2. Quel type de régime politique pour la Guinée ?


3. Comment instaurer un régime civil et démocratique en Guinée ?


4. Quels sont les organes qu'il faut créer et quelle seraient leurs missions ?


5. Quelle serait la période raisonnable pour la conduite de la transition ?


Il faut rappeler que la Guinée a connu plusieurs transitions sans succès. Plusieurs facteurs interfèrent pour expliquer ces échecs, il s'agit notamment de la mauvaise appréciation des problèmes guinéens, de manque de vision de mauvais choix des acteurs etc.


La réussite de cette transition dépendra du sérieux que les acteurs de la transition accorderont aux Guinéens.


Dr KAKE Makanera Al-Hassan, Enseignant Chercheur- Université Sonfonia Fondateur de l'école de Nongo.

Source: www.guinea-forum.org

Tag(s) : #Analyse
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