Technologie: du verre super résistant qui menace «la richesse de notre sol et sous-sol»…

Le verre est un très beau matériau, auquel on peut donner toutes sortes de formes et de teintes. Le Commerce Triangulaire des négriers en a fait un large usage dans un passé somme toute assez récent. Les roitelets Africains se sont laissé avoir avec de la verroterie en échange d'esclaves tirés de leurs propres populations.

Les objets en verre font partie de notre quotidien : vaisselle, ampoules, décoration, instruments de laboratoires, etc.

Mais ce matériau est  aussi fragile et lourd et peut se briser assez facilement, sauf quelques verres spéciaux.

Tous les smartphones actuels utilisent au moins du verre sur l’une de leurs faces. Apple sur certains de ses modèles en met aussi au dos de ses appareils. Très beau, mais même le célèbre « Gorilla Glass » dont la signification est facile à comprendre, très  présent sur les téléphones haut de gamme  montre ses limites dans des chutes parfois anodines. Remplacer une façade brisée de smartphone coûte fort cher.

Pour un objet utilisé au quotidien, c’est gênant.

Sauf que des scientifiques se sont  sérieusement penchés sur le problème et semblent, du moins à l’état expérimental, apporter une solution qui rendra le verre ordinaire aussi digne de confiance que l’acier. Bref, au moins 200 fois plus résistant que le verre ordinaire.

« La solution existe peut-être : des chercheurs de l'Université McGill à Montréal ont réussi à augmenter la résistance au choc de lames de verre en y imprimant par laser des microfissures.

L'idée peut paraître saugrenue. Elle vient de l'observation de matériaux naturels très robustes comme la nacre des coquillages. « Les coquilles des mollusques sont constituées à environ 95 % de craie, laquelle est très fragile dans sa forme naturelle. Cependant, la nacre qui tapisse l’intérieur des coquilles est faite de tablettes microscopiques comparables à de miniatures briques Lego » explique le professeur François Barthelat. Personne n'a pour le moment réussi à synthétiser de la nacre. Alors le Pr. Barthelat a tenté une autre approche : recréer dans du verre normal des microbriques, en gravant des réseaux de microfissures, dont les lignes ondulées rappellent les formes des morceaux d'un puzzle. Ces motifs simples suffisent à stopper la propagation des fissures dans la totalité du verre en absorbant l'énergie d'un impact et donc empêchent la rupture complète » (Tom’s Harware)

On peut espérer, en plus de nos téléphones, des carrosseries de voitures et motos de trial en verre pour bientôt. Ce n’est pas une utopie, et le verre est très bon marché et accessible partout sur le globe. Ceux qui passent leur temps à jurer par « la richesse de notre sol et sous-sol » peuvent être bien surpris lorsque le fer et l’aluminium se feront remplacer par un vulgaire morceau de verre de nouvelle génération. La science n’a pas fini de nous étonner par ses découvertes et prouesses technologiques.

Tout évolue, sauf les pensées de certains compatriotes qui restent bloquées sur les phrases toutes faites datant du Sékou Touré de 1958…Ceux-là risquent de se faire avoir par la verroterie du 21ème siècle.

TAD