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Cellou-Alpha1

La commission électorale nationale indépendante (CENI) ne veut pas entendre la proposition du Premier ministre, Jean Marie Doré, relative au décret présidentiel définissant clairement le rôle que doit désormais jouer le MATAP aux côtés de la CENI dans l’organisation des élections à venir.

 C’est le Directeur de l’Information, sensibilisation et communication, Thierno Saidou Bayo qui l’a exprimé ce mardi au cours d’un point de presse à Conakry. Selon lui le ministère de l’Administration du territoire et des affaires politiques, a déjà organisé des élections en Guinée dont tout le monde connait les issues.

 

« Les élections passées ont été organisées par l’administration. Et, toutes ces élections ont été jugées frauduleuses en faveur du régime qui était en place. D’où le combat par l’opposition de créer la CENI pour permettre aux citoyens d’élire librement et démocratiquement leurs dirigeants », a déclaré M. Bayo.

« Nous avons organisé  le premier tour qui a été apprécié par tous les partenaires même si à l’intérieur certains qualifient les imperfections constatées dans l’organisation de fraudes volontaires organisées »

Le conférencier a indiqué qu’il n’y a pas lieu de s’affoler d’autant que plusieurs équipes mixtes sont sur le terrain pour procéder à de nouveaux découpages des bureaux de vote. Pour lui, c’est la preuve que la CENI  tient à corriger toutes les imperfections avant le 19 septembre, date retenue pour le second tour.

« Mais malheureusement le Premier ministre veut faire autre chose qui serait très dangereux. Car, il est dit que même le Président de la République n’a pas le droit de toucher une virgule dans la constitution et dans le code électoral », a-t-il poursuivi, ajoutant de passage que la « CENI n’acceptera pas la diversion de qui que ce soit ».

Il a par ailleurs renouvelé la confiance de son institution au Président de la République de la transition, le Général Sékouba Konaté. Car estime t-il, ce dernier n’écoutera pas ceux qui veulent faire le contraire des choses.

« L’implication à nouveau du Ministre chargé de l’intérieur dans la gestion des élections serait un danger de mort pour la démocratie guinéenne embryonnaire.

 Nul n’est sensé ignorer les tractations et efforts titanesques d’un ministre de l’intérieur à faire élire coute que coute son patron au premier tour avec un taux défiant toute logique. Les exemples des présidentielles de 1993 et de 1998 sont éloquents. Veulent-ils ainsi nous emmener encore à combattre becs et ongles une nouvelle dictature ? », S’interroge t-il.

Youssouf Keita
lejourguinee/guineevision.org

Tag(s) : #Actualité
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