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Guy Scott, le vice-président, un homme blanc de peau, lui succède en attendant l’organisation d’élections anticipées

Par une sorte de malédiction, Michael Sata, 77 ans, le président de la Zambie, est mort d’une maladie non révélée tard mardi dans l’hôpital de Londres où il avait été admis dix jours plus tôt. Après Levy Mwanawasa, décédé en 2008 dans un hôpital parisien, il est le second chef d’Etat de ce pays enclavé d’Afrique australe à s’éteindre en exercice.

Spontanéité grinçante

Sa voix rugueuse d’ancien gros fumeur et sa spontanéité grinçante avaient valu le surnom de «roi cobra» à cet homme d’extraction modeste, qui fut tour à tour policier en son pays et porteur de valises à la Victoria Station de Londres avant de se lancer en politique. De toutes ses tentatives pour conquérir le sommet du pouvoir, la troisième, en 2011, fut la bonne. Détracteur de l’omniprésence chinoise en Zambie, il avait aussi mené campagne sur la lutte contre la corruption. «Moins d’impôts et plus d’argent dans vos poches», scandait-on à ses meetings. La promesse est encore loin de s’être concrétisée: la profusion des gisements de cuivre assure à la Zambie une forte croissance, mais la plupart des 15 millions d’habitants vivent dans la pauvreté.

Les Zambiens savaient que leur président aux sourcils invariablement froncés était souffrant. Il s’éclipsait avant de refaire surface à Lusaka, la capitale. Comme le 19 septembre, lorsqu’après avoir été empêché par la maladie de discourir devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York, il était réapparu bravache devant le parlement: «Je ne suis pas mort.»

En 2011, il avait nommé Guy Scott, un fidèle, vice-président. Conformément à la Constitution, c’est donc ce descendant de colons venus du Royaume-Uni, un homme blanc de peau, qui devient le nouveau chef d’Etat zambien en attendant la tenue d’élections anticipées sous 90 jours. Ses parents n’étant pas originaires de la Zambie, Guy Scott ne pourra pas, en vertu de la même Constitution, se porter candidat à la fonction suprême. La bataille pour la succession du «roi cobra» est ouverte.

Angélique Mounier-Kuhn / Le Temps

Guy Scott, le vice-président, un homme blanc de peau, lui succède en attendant l’organisation d’élections anticipées

Par une sorte de malédiction, Michael Sata, 77 ans, le président de la Zambie, est mort d’une maladie non révélée tard mardi dans l’hôpital de Londres où il avait été admis dix jours plus tôt. Après Levy Mwanawasa, décédé en 2008 dans un hôpital parisien, il est le second chef d’Etat de ce pays enclavé d’Afrique australe à s’éteindre en exercice.

Spontanéité grinçante

Sa voix rugueuse d’ancien gros fumeur et sa spontanéité grinçante avaient valu le surnom de «roi cobra» à cet homme d’extraction modeste, qui fut tour à tour policier en son pays et porteur de valises à la Victoria Station de Londres avant de se lancer en politique. De toutes ses tentatives pour conquérir le sommet du pouvoir, la troisième, en 2011, fut la bonne. Détracteur de l’omniprésence chinoise en Zambie, il avait aussi mené campagne sur la lutte contre la corruption. «Moins d’impôts et plus d’argent dans vos poches», scandait-on à ses meetings. La promesse est encore loin de s’être concrétisée: la profusion des gisements de cuivre assure à la Zambie une forte croissance, mais la plupart des 15 millions d’habitants vivent dans la pauvreté.

Les Zambiens savaient que leur président aux sourcils invariablement froncés était souffrant. Il s’éclipsait avant de refaire surface à Lusaka, la capitale. Comme le 19 septembre, lorsqu’après avoir été empêché par la maladie de discourir devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York, il était réapparu bravache devant le parlement: «Je ne suis pas mort.»

En 2011, il avait nommé Guy Scott, un fidèle, vice-président. Conformément à la Constitution, c’est donc ce descendant de colons venus du Royaume-Uni, un homme blanc de peau, qui devient le nouveau chef d’Etat zambien en attendant la tenue d’élections anticipées sous 90 jours. Ses parents n’étant pas originaires de la Zambie, Guy Scott ne pourra pas, en vertu de la même Constitution, se porter candidat à la fonction suprême. La bataille pour la succession du «roi cobra» est ouverte.

Angélique Mounier-Kuhn / Le Temps

Zambie : le président  Michael Sata  dit «roi cobra» est mort
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