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L'opposition et la société civile du Burkina Faso appellent la population à une démonstration de force, dimanche 2 novembre, pour contester le nouvel homme fort de la transition dans le pays, le lieutenant-colonel Isaac Zida. Un rassemblement est organisé à partir de 8 heures, sur la place de la Nation dans la capitale Ouagadougou.

Samedi, vingt-quatre heures après la chute et la fuite du président Blaise Compaoré en Côte d'Ivoire, après 27 ans de pouvoir, les hauts gradés de l'armée ont mis fin à leurs dissensions. Ils ont désigné « à l'unanimité » M. Zida, 49 ans, à la tête du régime de transition.

Se voulant rassurants pour éviter le spectre d'une junte autoritaire, les militaires ont affirmé que cette transition se ferait de manière démocratique, restant néanmoins flous sur les modalités pratiques de sa mise en œuvre.

« ÉLÉCTIONS LIBRES »

L'opposition et la société civile du petit pays sahélien ont refusé catégoriquement ce qu'elles qualifient de « confiscation » du pouvoir, dans un communiqué commun.

« La victoire issue de l'insurrection populaire appartient au peuple, et par conséquent la gestion de la transition lui appartient légitimement et ne saurait être en aucun cas confisquée par l'armée »

L'Union africaine (UA) a exhorté dans la soirée de samedi « les acteurs politiques et la société civile du Burkina Faso à travailler ensemble (...) pour convenir d'une transition civile et inclusive devant déboucher sur la tenue, aussi rapidement que possible, d'élections libres ». Outre ceux de l'UA, des représentants de l'ONU et de la Cédéao, l'organisation régionale de l'Afrique de l'Ouest, continuaient de mener à Ouagadougou une mission de bons offices.

En dépit du climat politique toujours tendu, le calme était revenu samedi dans les grandes villes du pays, théâtres de débordements et pillages les jours précédents. A l'appel du Balai citoyen, une organisation de jeunesse en pointe dans la mobilisation, des groupes de jeunes ont nettoyé les rues de Ouagadougou, jonchées de débris, carcasses et pneus brûlés.

Lire l’article in-extenso sur LeMonde.fr

Burkina Faso : l'opposition dénonce la « confiscation » du pouvoir par l'armée
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