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[..]Épaulé des éléments du Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées (BATA), le Commandant Sékou Resco Camara a réussi, depuis l’instauration de l’état d’urgence, à mettre hors d’état de nuire 21 militaires et policiers qui sont tous aujourd’hui sous interrogatoire au Bureau d’Investigation Judiciaire, BIJ (PM3) qui occupe actuellement les locaux de l’ancien escadron mobile No 3 de Matam.
Présentant ces hommes en uniforme, le gouverneur de Conakry, affirmera qu’ils ont été tous appréhendés nuitamment en flagrant délit, faisant usage de leurs armes. Des comportements qui, selon le Commandant de bataillon Resco Camara, vont à l’encontre des prescriptions de l’état d’urgence telles que expliquées par le Premier ministre et le chef d’état major général des Armées, le général de division Nouhou Thiam.
« Ces militaires ont démontré à suffisance leur allergie à l’ordre républicain. Ils ne peuvent vivre que dans le désordre et l’anarchie. Ils sont rentrés dans les quartiers tirer pour troubler la quiétude des paisibles citoyens. Chose plus grave, certains parmi eux ont profité de cette situation pour piller les magasins et d’autres biens de la population. C’est pour ces motifs qu’ils été mis aux arrêts », a expliqué le premier magistrat de Conakry.
Soucieux d’épurer, de débarrasser l’armée de ces « brebis galeuses » qui ternissent son image et qui ne veulent pas rentrer dans les rangs, le Commandant de bataillon Resco a promis qu’il ne sera plus accepté que l’Armée guinéenne soit salie à cause de cette poignée de mauvaises graines qui se trouvent en son sein.
Ces éléments interpellés ont montré qu’ils sont mal formés. Ces criminels en puissance qu’ils sont, a-t-il qualifié, vont être purement et simplement radiés de l’effectif de l’Armée et tous, autant qu’ils sont, iront répondre de leurs forfaitures devant la Justice.
« Je vous garanti au nom de l’autorité suprême en place que tous les coupables seront définitivement radiés » a-t-il martelé avant préciser la nuance entre l’état d’urgence et l’état de siège. Citant l’arrêté d’application lu par le premier ministre, chef du gouvernement, Jean Marie Doré, le gouverneur expliquera que dans l’état d’urgence, il est formellement interdit aux hommes en armes de faire usage de leurs armes et, a-t-il rappelé, la population est libre de vaquer à ses affaires de 6 heures du matin à 18 heures du soir.
Avant de terminer son intervention, Il lancera un appel pressant à la population de Conakry de refuser toute manipulation tendant à remettre en cause le tissu social et l’unité de la nation.
« Les Guinéens de quelque bord politique qu’ils soient, doivent aujourd’hui avoir la hauteur de vue et comprendre que la guerre ethnique n’a guère sa raison d’exister dans notre pays. Nous devons tous, œuvrer inlassablement à préserver la paix et la cohésion sociale. Nous mettons en garde ceux qui sont en train d’intoxiquer et d’inciter les innocents citoyens à la révolte, à l’insurrection en descendant dans la rue et pillant les gens, que ce soit par le moyen de l’argent ou d’arguments ethniques. Déjà, certains sont formellement identifiés, ils seront interpellés. Et les enquêtes se poursuivent pour mettre main sur tous ceux attisent la haine dans notre cité.» Par leur cynisme, déplorera le gouverneur Resco, certains citoyens sont aujourd’hui dépouillés de leurs biens à jamais et devenus dans leur propre pays des misérables refugiés. La Guinée et les guinéens ne méritent pas cela.
Aux opérateurs économiques qui hésitent encore à ouvrir leur commerce, le gouverneur de Conakry se portera garant de leur sécurité et les a invités à rouvrir les boutiques et magasins pour servir la population.
Voici la liste de ces 22 militaires mis aux arrêts, leurs matricules et unités d’origine.
1- Adjudant Balla Mara, no matricule 23037G, Chauffeur au train du garage BQG
2- Adjudant Mohamed Bangoura, no matricule 25093G, bataillon génie militaire
3 -Adjudant Souleymane Sylla, bataillon génie militaire, no mat. 23197G
4- Adjudant Sidiki Fofana, BGM, Mat. 23108G
5- Adjudant Fassou Kourouma, BGM, mat. 23249G
6- Adjudant Aboubacar Bangoura, BGM, Mat.23089G
7- Adjudant Bakary Mansaré, 3è Compagnie BQG, mat.26415G
8- Caporal chef Mohamed Sylla, Mat.28137G
9- Caporal chef Ousmane Conté, Base aérienne principale de Conakry, mat. 37959G
10- Caporal chef Albert Lama, mat.35972G, 4è Compagnie, Centre d’instruction d’infanterie KM36
11- Caporal chef Djibril Camara, compagnie Nouba du BSP, mat. 36493G
12- Caporal chef Alya Conté, Compagnie Nouba du BSP, mat. 35515G
13- Djibril Baldé, soldat 2è classe, bataillon autonome de Boké
14- Brigadier chef Oumar Kourouma, CC4, section II
15- N’faly Kaba, 2è classe
16- Adjudant Mohamed Diallo, BGM, mat.23103G
17- Adjudant Facély Condé, BGM, mat. 23097G
18- MDN chef, Alhassane II Camara, Escadron Mobile 5
19- MDN chef Moïse, Xavier Bangoura, Ecadron Mobile 5
20- Adjudant Mamadouba Bangoura, 24264G, BQG
21- Ibrahima Maré Soumah, Civil ‘’Footballeur’’, complice de l’adjudant Mamadouba Bangoura
22- Caporal chef Mamadou Barry, mat.22154G, BSC
Faut-il rappeler enfin que ces éléments, avant leur présentation à la presse, ont été impitoyablement châtiés par le gouverneur, Sékou Resco Camara qui a ordonné à sa garde rapprochée -composée uniquement de jeunes commandos rangers chinois- de leur donner chacun, 50 coups de fouet. Cette partie démonstration spectaculaire de châtiment aura sans aucun doute très inspiré et plongé dans une profonde méditation les civils qui assistaient, impuissants, à cette dure épreuve cauchemardesque subie par ces militaires ce dimanche.
Amara Moro Camara
Source: http://www.guineenews.org/articles/detail.asp?num=20101121205834