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Alpha Condé a encore berné son adversaire Cellou Dalein Diallo et l’opposition républicaine.
Tout le monde l’avait compris et l’avait signifié à l’opposition qui n’a malheureusement pas écouté, comme ce fut le cas pour la présidentielle et encore pour la Ceni: suspendre la pression engagée sur le terrain au moment où le pouvoir est au pieds du mur et interpellé par les milieux diplomatiques et la communauté internationale de faire quelque chose, sans avoir rien obtenu de concret, pour un soi-disant dialogue préalablement refusé par le pouvoir, c’est donner uniquement du temps à Alpha Condé pour finir de préparer son coup et mettre ses projets criminels en application (Lire 1, 2).
Avant l’arrivée du Facilitateur international choisi par le Secrétaire général des Nations Unies, l’algérien Saïd Djinnit, Alpha Condé a fixé hier 13 avril 2013, par décret, la date des élections législatives en convoquant les électeurs aux urnes le 30 juin prochain. Ainsi, le président du RPG définit et fixe le cadre d’intervention du facilitateur international: venir pour amener l’opposition à aller aux urnes le 30 juin dans les conditions fixées par lui.
Comme pour les 14 morts et des centaines de blessés et d’incarcérés pour la Ceni, les 15 morts, des centaines de blessés et d’innocents emprisonnés et plus de 100 milliards de FG de perte dans des incendies criminels contre les boutiques et magasins des commerçants peuls pour Waymark n’auront servi qu’à conforter le pouvoir tribal et dictatorial d’Alpha Condé. Pour les Peuls et certains militants de l'opposition, la repression continue (Lire 1, 2).
Il reste à l’opposition républicaine entière de tirer la conclusion qui s’impose : demander le départ d’Alpha Condé.
Par sa façon de faire, l’opposition guinéenne permet au régime RPG de minimiser son bilan répressif et d’échapper à la pression et à la condamnation internationale. En effet, après chaque suspension de ses manifestations sans obtenir une contrepartie, le compteur des morts et blessés par balles est remis à zéro.
En Guinée, on a enregistré 29 morts dont au moins 26 Peuls, rien que pour les législatives !
De nos jours, si on enregistre plus de 15 morts d'une même ethnie en une fois, même sans destruction matérielle la visant, des voix s'élèvent jusqu’au sein des Nations Unies, pour parler de crime contre l’humanité dans ce pays.
Ce que guineepresse.info suggère à Cellou Dalein Diallo pour une sortie honorable est de convoquer la presse nationale et internationale et expliquer:
<< j'ai prôné le dialogue et ménagé le pouvoir malgré les différentes violations de la Constitution depuis l'arrivée d'Alpha Condé à la présidence de la République pour amener ce dernier à accepter la constitution d'un Etat de droit en Guinée. Malgré mes efforts, Alpha Condé a utilisé la violence pour arrêter, emprisonner et tuer les militants de l'opposition et de simples citoyens guinéens à cause de leur appartenance ethnique. Ne pouvant plus continuer à cautionner cet état de fait, l'attitude et la politique que j'ai menées n'ayant pas produit de résultats positifs, je démissionne en remettant la présidence du parti à Bah Oury. Bien entendu, je reste militant de l'UFDG. >>
GUINEEPRESSE.INFO