Quelques constatations simples:
-Le peuple mandé est un grand peuple qui a apporté et continue d’enrichir tous ses voisins et s’en inspire sans complexe. Si la musique guinéenne est connue aujourd’hui, c’est en grande partie sur le socle culturel mandingue. C’est notre fierté, notre patrimoine.
Aucun comportement partisan d’une partie de nos compatriotes ou de nos chefs d’État comme Alpha Condé l’illustre tristement de nos jours ne doit nous faire oublier cette réalité. Nous avons récemment applaudi la prestation de Mory Kanté à Cenon, lors d’une animation de la campagne de François Hollande.
Mais la culture guinéenne, c’est aussi la culture Peulhe, Soussou, Guerzé, Toma, Landouma, etc. Bref, tous ceux qui ont contribué à son rayonnement. Il n’y a pas de culture supérieure ou inférieure à une autre, même si certains ont tendance à l’oublier.
-Le peuple Peulh est un grand peuple dont l’histoire des migrations est connue, couvrant au moins une dizaine de pays de l'Afrique de l'Ouest. Selon les chercheurs, son origine serait loin de la Guinée actuelle, comme les mandés qui sont aussi venus dans nos régions par vagues migratoires. La culture peulhe, ses techniques d'élevage, ses grands penseurs font notre fierté. C’est une réalité de reconnaitre que numériquement c’est la plus forte communauté guinéenne, très ouverte à tous les apports de ses voisins.
-Ces deux peuples se sont fortement métissés, au point que vous retrouvez indifféremment les mêmes noms et les mêmes vocables dans les deux ethnies.
Comme le disait le Président-académicien Senghor, « Quand deux peuples se rencontrent, ils se combattent souvent, ils se métissent toujours »
Mais le pouvoir politique des Angbansanlés , illustré par "l'opposant qui s'oppose à ses idées d'opposant" une fois arrivé au pouvoir dans les conditions que l’on sait, Alpha Condé qui prône et encourage la division et les pogroms anti-peulhs par ses discours et accusations gratuites indignes d’un intellectuel, n'a rien à voir avec la culture de paix des mandingues.
Cela doit être compris par tous, malgré l’état de violence anti-peulhe endémique du pouvoir d’Alpha Condé. Les quelques peulhs de service (Bah Ousmane et sa cohorte) ne doivent pas faire illusion.
Les vrais Donzos « chasseurs traditionnels » que nous avons connus à Mandiana dans le Wassoulou guinéen et dans le pays Kouranko n’ont strictement rien à voir avec les Donzos récemment chassés de Nzérékoré.
Les militaires du temps de l’Almamy Samory pour rappel, étaient des Sofas. Mais la Guinée est le pays de la confusion, vous le savez.
Lesdits « Donzos » d’Alpha Condé ne sont que des assassins déguisés (question accoutrement) , mais aussi de vrais tueurs impitoyables que nous avons vu à l’œuvre, au service exclusif du parti RPG,lui-même obéissant à son chef Alpha. Ce parti que l’on pourrait qualifier sans erreur de Ramassis de Pauvres Guinéens, à défaut d’être un rassemblement du peuple, qu’il divise par tous les moyens, tous les jours et sur tous les tons. En ce sens les Donzos guinéens actuels (chaque terme a son importance) sont la copie conforme des assassins autochtones et importés du Libéria et Sierra-Leone par Dadis Camara, l’autre assassin provisoirement sauvé par le Burkina. Cette garde prétorienne était parquée un moment à Kaléyah dans la région de Forécariah. C’est de l’histoire très récente.
La fameuse charte de Kouroukanfouga, que l’on veut « culturellement » nous faire gober et que personne ne connaissait, même sous le pouvoir de Sékou Touré et pour cause, est une « fabrication historique » récente, une version à la Guinéenne du "Protocole des sages de Sion". Un célèbre faux de bout en bout destiné à justifier les atrocités commises contre les juifs.
La Charte de Kouroukanfouga ,il faudrait l'appeler "la charte de Kouroukan Wouya" pour être… crédible (1). Elle ne résiste à aucune analyse sérieuse.
Nous avons un seul combat à mener, nous guinéens des quatre points cardinaux. Notre lutte est pour la démocratie et le Droit pour tous.
Ce fameux "Professeur » n'est le partisan ni de l'une, ni de l'autre. Ses « Donzos de la plume » sévissent et veulent coûte que coûte travestir notre histoire.
Thierno A DIALLO
(1) Mensonge en mandingue
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