Nord-Mali: destruction d'un symbole fort par les forces françaises?

Curieuse, la politique militaire et diplomatique française de ces derniers jours, certainement guidée par l'absence de confiance en les troupes maliennes, ou de certains hommes en leur sein, qui n'ont pas encore éliminé le danger Sanogo et ses bandes de pillards.

Il serait cependant difficile de comprendre et d'accepter qu'un pays qui serait venu au secours de la France empêche les soldats français d'entrer à Lille et ses environs...

Surtout que la diplomatie actuelle de la France semble vouloir remettre en selle même involontairement, même provisoirement, tout ou partie des auteurs présumés du massacre d'Haguelhok, le MNLA ou son succédané MIA, crime raciste sous couvert de guerre de libération et d'Islam, commis par les "Rouges" Arabes et berbères, contre les soldats et civils maliens, qui avaient le grand tort d'être "Noirs".

La recherche légitime de la libération des otages vaut-elle toutes les entorses à la Morale?

Il faut savoir se mettre à la place des maliens patriotes.

Du compromis, on peut passer très vite à la compromission et saboter l'estime que le Mali et ses citoyens ont pour la France.  La joie exprimée par les populations tout le long du voyage du Président français n'était pas feinte.

Il était tellement plus simple, pour le symbole, de continuer à entrer partout avec un minimum de soldats maliens. Personne n'est dupe, et on sait précisément qui fait l'essentiel du "boulot", comme le disait Dioncounda Traoré, le Président par intérim.

Autrement, les maliens, civils et militaires, se sentiraient profondément humiliés. Hollande est-il abonné comme en France, au cycle grand amour suivi d'un désamour profond?

Le premier faux-pas français, le plus difficile, est fait. Ils aura détruit un symbole, celui de la "libération du Mali par l'action combinée de Forces françaises et maliennes".

C'est la répétition de notre erreur,  l'erreur des occidentaux en Afghanistan, occupé aussi par des hordes Jihadistes étrangères et  leurs alliés locaux.

Maintenant, malgré les bonnes volontés de commencer à quitter le plus tôt possible, en mars semble t-il,  l'enlisement guette nos forces engagées sur le terrain. Par la dissipation du manteau de libérateurs,  très vite remplacé, comme chacun sait, par celui d'occupants.

Thierno