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" Je tenais à rencontrer le chef d’état major général des Armées ainsi que les chefs d’état-major particuliers pour qu’ils soient mon porte-parole auprès de la troupe pour leur expliquer que les donnes politiques ont dorénavant radicalement changé sur le continent et dans le monde.
A la faveur du récent sommet France-Afrique, tenu à Nice, en France, il a été décidé à l’unanimité de créer un bataillon en attente, prêt à intervenir partout sur le continent contre toutes personnes ou groupes de personnes qui seront tentées de remettre en cause l’ordre constitutionnel et démocratique par la voie des armes.
C’en est fini pour les coups d’États militaires dans ce monde moderne où seule la voix du peuple reste la plus souveraine. "
Source:L'Indépendant
Très bien mon Général! Cet extrait de l'allocution de Sékouba recevant les militaires réhabilités en présence de Nouhou Thiam, chef d'État-major des armées mérite qu'on s'y attarde, moins pour les militaires réintégrés que pour l'esprit du discours. Des militaires respectueux de la volonté populaire, ce n'est pas nouveau, sauf en Guinée.
Rappelons que le groupe avait été radié sous le régime du Général Conté pour tentative de putsch des 2 et 3 février 1996: il s'agit entre autres des commandants Yaya Sow et Gbago Zoumanigui, du lieutenant Lamine Diarra, du colonel Kader Doumbouya .
Tous avaient été condamnés par une cour martiale comme meneurs de mutinerie ayant entrainé des destructions économiques et humaines importantes.
Si nous restons toujours critiques vis-à-vis de nos militaires, c'est pour une raison simple: comme le dit le proverbe, "chat échaudé craint l'eau froide", bien que cette profession de foi du Général nous change des discours entendus jusque là..
Il faut donc reconnaitre un certain mérite au Général Konaté, et personne ne sous-estime son travail de redressement au sein de l'armée, mais n'oublions pas que Dadis avait, tout au moins au début, dit pratiquement la même chose, avant de virer de 180 degrés par goût effréné du pouvoir et des honneurs: le trouffion devenu du jour au lendemain "son Excellence" toute puissante devant laquelle le colonel Korka n'avait pas hésité une seconde à exécuter publiquement une vraie danse de Saint-Guy. Les caisses de l'État se souviendront longtemps de la tornade Dadis.
Le droit, la démocratie, ne se respectent pas à moitié. Si Sékouba veut réellement donner le bon exemple, ce sera dans tous les actes de son bi-gouvernement, équipes qu'il dirige de fait. En particulier il faudra faire cesser les arrestations arbitraires, quelqu'en soient les raisons.
Attendons donc que la transition se termine dans de bonnes conditions pour lui tresser éventuellement des lauriers. Pas avant.
Thierno A DIALLO