Blaise Compaoré à Conakry : langue de bois de rigueur pour le moment

« Je voudrais déjà dire que c'est avec beaucoup de bonheur que je visite la Guinée suite à l'invitation très aimable de mon frère, le président Alpha Condé.

 Puisque nous avons pensé que c'est surtout une opportunité pour les deux pays qui ont des liens d'amitié et de fraternité très avancés, une opportunité à saisir pour construire les instruments qui vont nous permettre d'organiser notre coopération avec beaucoup plus de vigueur, beaucoup plus d'actions. Qui favorise à  la fois la construction de la stabilité, de la paix dans la sous-région. Mais aussi, qui permettent à nos deux pays de mieux agir ensemble pour le développement surtout économique et social.

Donc, avant tout, je suis ici pour une réunion de travail  qui va permettre de créer ces possibilités, cette passerelle, pour que nos deux communautés puissent mieux coopérer. » Source

Tel est en substance un extrait de la déclaration du Président Compaoré pour expliquer sa (bien)venue à Conakry.

Avec tout le respect que nous devons à M. Compaoré et ses efforts certains et appréciés  dans la résolution de conflits en Afrique de l’Ouest, nous affirmons que ce discours est trop généraliste pour expliquer sa présence sur le sol d’un pays qui est aussi le sien. N’importe quelle visite de n’importe quel président n’importe où peut comporter un tel discours. Il suffit de changer les noms de l’hôte et de l’invité.

Quid de l’affaire Dadis, l’homme dont la durée de « convalescence » commence à étonner les moins sceptiques des Guinéens et Burkinabés, de la « ligne de chemin de fer Conakry-Ouaga » promise par le « Prof », des prochaines élections communales et présidentielles dont le Président du Faso reste, pour leurs crédibilité, l’une des pièces maitresses, entre autres ?

Espérons que d’ici son départ, nous aurons quelques éléments de réponse.

Bienvenue M. le Président.

Abdou B.