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code--management-programmation.jpgNous avons souvent posé le problème du retard que la Guinée risquait d’avoir dans l’enseignement du 21ème siècle. Pas au sens classique du terme, dans lequel nous sommez déjà et profondément en retard  depuis le 20ème siècle. Mais dans celui de l’apprentissage du Code.

Le code est à l’informatique ce que l’alphabet est à  la lecture. On ne peut pas lire sans apprendre à écrire, car il existe un ensemble de mécanismes neurosensoriels qui se mettent en place et permettent de traduire la pensée sans véritablement faire attention  à la complexité du tracé calligraphique. L’homme le plus riche du monde, Bill Gates, l’est devenu grâce au code, que vous utilisez tous, c'est l'O.S Windows, dont la dernière mouture est la 8.1 update1,présent sur près de 90% des ordinateurs de la planète. Google est la société à la plus forte capitalisation boursière du monde, suivi d’Apple et autres.

Google, tout le monde utilise tous les jours sa "barre de recherche", le rectangle dans lequel vous tapez votre requête pour chercher un renseignement sur Internet : à la base, rien que du code. Si l’utilité de Google est évidente, presque personne ne se pose la question : comment cela fonctionne ?

Nous revenons à l’enseignement de la Bible, de Jésus (Seydina Issa) : Donne du poisson à un homme, tu le feras manger un jour, apprend lui à pêcher, tu le nourris pour la vie. Chez-nous cela est connu, mais hélas, détourné par Alpha Condé et ses semblables« Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois. Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie ». Nous avons trouvé cette comparaison grâce à…Google !

Presque tout le monde a son « Facebook » ou « Twitter » de nos jours : rien que du code. Ces sociétés, crées la plupart par des étudiants, sont plus riches que les fabricants de voitures et d’avions ou de trains. Pour apprendre à coder, un papier et un stylo suffisent. Si en plus vous avez un vieil ordinateur, même datant de 15 ans, c’est parfait. Il ne faut pas plus pour lancer notre jeunesse, au moment où des milliards de dollars s’évanouissent en fumée soi-disant pour donner de l’électricité à tout le monde. Alors que toute la population vit dans le noir et que la jeunesse qui doit normalement résoudre ces problèmes est obligée de réviser sous les lampadaires des rues quand elle n’est pas massacrée par des idiots et crétins militaires sous les ordres d’Alpha Condé, le « Pr » qui aurait « enseigné à la Sorbonne ».

Ecoutez ce monsieur dont la plupart des phrases, en règle tordues, commencent par « Donc », et vous vous poserez la question de savoir ce qu’il a bien pu enseigner à qui que ce soit.

La classe politique guinéenne, « majorité » et « opposition » réunies, ne semble pas comprendre les enjeux. Chez-nous, parler du code, c’est prêcher dans le désert. Le ministre guinéen de l’Education nationale ne sait même pas ce que c’est. Le Code ne figure nulle part dans nos programmes d’enseignement. Et lorsque la Guinée payera les conséquences de cette imprévoyance et inculture d’aujourd’hui, ce gouvernement aura disparu depuis longtemps dans les poubelles de l’Histoire.

Ceux qui font du code, les programmeurs, sont recrutés jusque dans leurs villages le plus reculés. Les jeunes ne vont plus à l’aventure pour se faire tuer chez nos « frères arabes » ou se noyer en essayant de traverser la Méditerranée. Parce que la richesse, la vraie, c’est le cerveau. Le même que le Bon Dieu a donné à tout le monde. Pourquoi nos dirigeants refusent de comprendre les choses les plus élémentaires ?

[..] Depuis plusieurs mois, la question de l’enseignement du code informatique à l’école fait débat dans les milieux académiques. Benoit Hamon, ministre de l’Éducation nationale, a tranché ce week-end à l’occasion d’une interview accordée au Journal du dimanche. L’enseignement du code sera proposé en option aux élèves de primaire dès la rentrée.

Le 8 juin dernier, le Conseil supérieur des programmes rendait un rapport sur ce que doit inclure le « socle commun de connaissances » que doivent acquérir les élèves de l’enseignement primaire et secondaire. Parmi les préconisations, outre les connaissances de la langue française ou l’intérêt de l’histoire pour développer son sens critique, le Conseil supérieur se prononçait également en faveur d’une initiation au code informatique et au développement. « L'élève sait que les équipements informatiques utilisent une information codée et il est initié au fonctionnement, au processus et aux règles des langages informatiques ; il est capable de réaliser de petites applications utilisant des algorithmes simples », expliquait-il.

Dans une interview publiée ce dimanche dans le Journal du dimanche, le ministre de l’Éducation nationale, Benoit Hamon, a expliqué comment seraient mis en place ces différents objectifs. Dès la rentrée de septembre prochain, les élèves de primaire pourront donc bénéficier de cours sur les bases du code informatique. Ces cours seront dispensés sous forme d’options facultatives, durant le temps périscolaire. Par ailleurs, au collège et au lycée, l’initiation à la programmation sera inscrite dans les programmes et devrait être enseignée par « les professeurs de technologie et de mathématiques ».

Pour le ministre de l’Éducation nationale, « il s'agit donc de donner à tous les clés pour agir dans un monde toujours plus "connecté" » tout en « détectant des talents » et en « suscitant des vocations pour un secteur stratégique dans la compétition mondiale ». Ce n’est pas la première fois que le développement informatique est inscrit aux programmes de l’éducation nationale. En 1985, le gouvernement Fabius présentait le « plan informatique pour tous » qui équipait 50 000 établissements en ordinateurs Thomson afin d’initier les élèves aux bases de la programmation avec les familles de langages BASIC et Logo. Depuis une vingtaine d’années, cet enseignement a peu à peu disparu des programmes du primaire et du secondaire. [..] Tom’s Guide

Il faut arrêter de croire aux « génies de l’informatique », il suffit simplement d’apprendre un langage. Comment ne pas avoir peur de ce que l’on refuse d’apprendre, de comprendre ?

Ce que les autorités guinéennes n’ont pas compris, ne veulent toujours pas comprendre ou réaliser, c’est que nous sommes là en présence d’un « secteur stratégique dans la compétition mondiale ». Un moyen  non seulement de rattraper notre retard, mais de prendre une avance dynamique pour bien nous positionner dans l’économie du 21ème siècle, qui sera essentiellement numérique et non basée sur « nos richesses du sol et du sous-sol, or, diamant » Vous connaissez cette chanson lancée par le PDG en 1958. Pour dire que « l’impérialisme en veut à nos immenses richesses » Une illusion qui a mis la Guinée où elle est aujourd’hui : parmi les derniers.

Il faut donc une radicale reconversion des mentalités, de la manière de penser le développement. Il faut arrêter de refuser le développement.

 

Thierno A DIALLO

Tag(s) : #Informatique
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