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Bokoum Saidou Nourou 1

Woï Nna ! Woï Nènan biro !

Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère (Albert Camus, écrivain français, prix Nobel de littérature).

Moi je choisis ma mère et la justice, voici pourquoi :

« Mon Frère,

Je viens de parler à ma mère qui m’a confirmé des viols de femmes  par des militaires à Labé. Hier ils en ont enterré une qui est décédée à l’hôpital. Les enfants aussi meurent comme des mouches, suite à la bastonnade qu’ils reçoivent aux fesses, avant d’être enfermés au camp.

A Dalaba, les personnes arrêtées et bastonnées sont amenées à Mamou et enfermées comme des chiens.

J’ai eu l’impression que nous sommes revenus au temps de Sékou Touré. Ma maman m’a dit : « il ne faut pas qu’on m’entende ».

Je l’ai rappelée.

Elle me dit que c’est la 1ère fois de toute sa longue vie (Al Hamdoulillahi !) que Labé n’a pas pu faire la prière pendant la fête de la Tabaski à la mosquée. Les personnes qui étaient venues pour étendre leurs tapis de prière le jour de la fête ont toutes été arrêtées, bastonnées à mort.

Un jeune a été tué le jour de la fête. Il mettait le tapis de prière pour que sa maman puisse prier sur leur terrasse. »

Al Hamdoulillahi ! Je suis encore là. En travers de la gorge de ceux qui ne veulent pas entendre certaines vérités. Ma petite vérité. N’étant pas accroc de la langue de bois, voici.

C’était quelques heures après l’arrestation du Colonel et premier ministre Diarra Traoré. Nous étions,  allez patatras, c’était chez Soriba Kaba, alias Plato, aux Deux Plateaux, cela ne s’invente pas. Abidjan. Chez un futur ex ministre de l’Economie et des finances. Dans un salon plein de goût, Rive gauche parigo-donso. On nous montra les fameuses images. Un colosse nu comme un ver, le slip blanc voilant à peine ses parties.

Woï nna ! Woï Biro, Nènan diara ! O mère !

O Mer océane, mère de l’Humanité.

Le salon était archi comble. Rempli de Tana, Niankoye, voire de  Krous, Akans, Dioulas et autres particules de l’Ivoirité qui allaient une décennie plus tard, survoler la Côte d’Ivoire comme un Arc-en-ciel, un nuage radioactif.

O coïncidence !

C’était probablement au moment même où Tchernobyl survolait l’Europe et surtout la France.

« Mensonge ! », avaient dit alors, les apprentis sorciers de la langue de bois.

Chasse à l’homme, au faciès, quelque part au pays du Non !

Mensonge ! C’est indigne d’un leader d’opinion !

Rentrez où vous êtes en sécurité !

Honte à toi ! Faux doyen !

Stop à la balkanisation de la Guinée !

Ah bon, il y a donc une Guinée ?

Depuis ce Woï Nna, il n’y avait plus une Guinée.

Mais ce Woï Nna n’était qu’un écho :

O camarades !

« La question peule.. »

Je réveille les morts

Les vieux démons

Indigne leader d’opinion !

Donc les morts ne sont pas morts ?

Les démons ne faisaient que dormir d’un œil !

Voilà, je ne veux pas du nazisme, même en bébé éprouvette dans mon pays. Donc, il y a trois démons à réveiller pour arrêter le nazisme en œuvre en Guinée.

Sans tabou et dans l’ordre :

Alpha Condé, Sékouba Konaté et Jean-Marie Doré.

Jamais je ne leur dirai ce que solennellement ils ont à dire et à faire.

Ce ne sont pas des enfants de chœur. Oh que non. Ils n’ont peut-être plus de cœur. Au moins ils ont à cœur d’assoir un pouvoir ou d’échapper au TPI ou d’accumuler des richesses. C’est selon. Ce n’est pas un appel moral. C’est un marché que la Guinée non balkanisée leur propose.

Sinon, bè y a na bolo.

Les Anglo disent

 “Help yourself”.

Si le GCI, Human right Watch, Amnesty international ne contredisent pas le long exergue en italique ci-dessus, je dis en attendant, c’est l’état d’urgence.

Rentrons chez vous !

Saïdou Nour Bokoum

Source:  kylediallo.info

Tag(s) : #Chronique
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