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Dans les villes du Nord, à Gao et à Tombouctou, les islamistes semblent aux abois. Témoignages.
Alors que les combats font rage, mercredi 16 janvier, à Diabali, où la France a engagé pour la première fois des troupes au sol pour reprendre cette petite ville du centre du Mali tombée la veille aux mains des groupes islamistes armés, ces derniers se font beaucoup plus discrets dans les villes du nord qu'ils occupent depuis neuf mois.
A Gao, où plusieurs positions des djihadistes ont été bombardées par la France dimanche, plus personne ne répond au téléphone depuis hier. Et pour cause : les islamistes ont tout bonnement coupé les télécommunications. A Tombouctou, jusqu'ici épargnée par les frappes, Oumar a attendu d'être rentré chez lui pour répondre à notre coup de fil à l'abri des regards : "Quand ils nous voient en train de téléphoner, ils nous soupçonnent de donner des informations aux militaires français et maliens et confisquent nos téléphones", explique-t-il.
Beaucoup de djihadistes sont morts ou ont été blessés au front, à Konna, sous les frappes des forces françaises", assure Ousmane, un autre habitant de la ville joint également au téléphone. Il reste quelques chefs étrangers, mais la plupart de ceux qui étaient restés en ville ou qui y sont revenus sont maliens, raconte-t-il.
Désormais, ils se terrent. "Aujourd'hui, on n'a pas entendu d'avions. Mais hier, quand on a vu quatre avions survoler la ville, les djihadistes ont été pris de panique", rapporte Oumar. Ils ont quitté leur QG, et évitent de se rassembler au même endroit : "Ils se cachent dans la Maison de l'artisanat près du marché, dans les écoles, et dans d'autres lieux publics", témoigne-t-il. "Ils sont très mobiles, changent tout le temps de lieu et rasent les murs. Ils ont enlevé les drapeaux noirs de leurs pickups et ont acheté des habits pour pouvoir mieux se fondre dans la population", poursuit-il. "Ils ont même abandonné les check-points aux abords de la ville".
A Gao, "je n'ai pas eu d'informations sur d'éventuelles victimes civiles", raconte Cheikh Tandina, un journaliste de Gao réfugié à Bamako qui a réussi, hier soir, à joindre quelques uns de ses amis avant que les lignes téléphoniques ne soient coupées. "Mais il y a eu apparemment de nombreuses victimes chez les islamistes lors des bombardements", ajoute-t-il. "Il y a, semble-t-il, beaucoup moins de djihadistes dans la ville. Beaucoup étaient partis au front et ne sont pas revenus", rapporte-t-il.
"Nombre de recrues locales seraient mortes à Konna, notamment des membres des Ganda Izo (les milices d'autodéfense de la région de Mopti, NDLR) qui avaient rejoint le Mujao".

"D'autres locaux qui avaient été recrutés par les islamistes du Mujao se cachent dans la population", souligne-t-il lui aussi. Et d'avancer une hypothèse : probablement ont-ils "peur de se faire lyncher"..
Article complet sur:

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/guerre-au-mali/20130116.OBS5550/mali-beaucoup-de-djihadistes-partis-au-front-ne-sont-pas-revenus.html?utm_source=outbrain&utm_medium=widget&utm_campaign=obclick&obref=obinsource

Tag(s) : #Actualité
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