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Comment une opération de telle envergure est-elle possible sur un site censé être hautement sécurisé ?
Après sa dissidence, Belmokhtar s'est rapproché du Mujao (mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, ndlr) et de la zone de Gao (nord Mali). Grâce à ce rapprochement, il a bénéficié de complicités voire d'aides de la part de combattants qui venaient de Libye... mais surtout, de combattants issus d'un groupuscule en voie de disparition, le "mouvement des fils du Sahara pour la justice islamique". Ce mouvement était actif dans la zone où a eu lieu l'opération.
Des éléments de ce groupe - voire peut-être même le chef - auraient participé à la prise d'otages.
La mutualisation des effectifs a permis une opération bien préparée avec des groupes qui connaissent très bien la région. Cela explique l'efficacité avec laquelle le groupe a pu pénétrer dans un site censé être ultra-sécurisé. La capacité opérationnelle de ces combattants est très importante.
On a évoqué la présence d'un jihadiste français... Qui sont les combattants autour de Belmokhtar ?
Pour l'heure, sa présence n'est pas confirmée. Il pourrait y avoir effectivement y avoir des étrangers. Mais les principaux membres de ce groupe sont des Mauritaniens, des arabes du Sahel et quelques Algériens.
D'autres groupes islamistes tels que Boko Haram au Nigeria pourraient-ils à leur tour faire parler d'eux ?
On peut s'attendre à ce que cette organisation mène des opérations et contextualise ses opérations à la situation malienne. C'est tout à fait probable. Prise d'otages, enlèvements, attaques contre des représentations diplomatiques étrangères... toutes les options sont ouvertes.
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