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CDD et la Délégation du PNUD.
La Guinée rentre définitivement dans une nouvelle dynamique qui est celle de la recomposition du paysage politique du pays avec la succession de démissions de cadres au niveau des institutions et du gouvernement.
En effet, la démission de cadres de l’Institution en charge des élections a précipité les choses dans le sens de la recomposition de la CENI. Dans ce cadre, les démarches sont en cours avec le projet de loi, le travail au niveau du CNT et surtout la pression de la Communauté Internationale a amené le pouvoir à aller le plus rapidement aux législatives.
C’est dans cette optique que les Nations Unies, à travers le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a pris l’initiative de rencontrer les partis de l’opposition au sein du Collectif et de l’ADP, afin de montrer l’intérêt que la Communauté Internationale a pour la Guinée. Il est donc question pour le PNUD de rendre visite à l’Opposition guinéenne au siège de Cellou Dalein DIALLO à la CBG en ce Lundi 17 Septembre 2012 aux environs de 16h45.
La Délégation est composée de deux experts qui sont tous les deux liés au Département des Affaires Politiques du PNUD dont le siège se trouve à New York. Le Chef de Mission est Mr. KAKOU Assoukpé et son second qui est dans les Finances, Mr. YOKA Cyriaque. Ce dernier lui réside en Guinée.
Cette Délégation est venue trouver Cellou Dalein, en compagnie de Aliou CONDE, Secrétaire Général et Hadja Biya DIALLO du côté de l’UFDG, ainsi que les représentants de la NGR, de l’UFR, des NFD et de l’ADN.
Après les souhaits de bienvenue du Leader de l’opposition guinéenne et avoir adressé les remerciements pour l’intérêt constant de la Communauté Internationale envers la Guinée, Cellou Dalein DIALLO procèdera à la présentation des membres du Collectif et de l’ADP présents à cette rencontre.
En prenant la parole, à son tour, le Chef de la délégation du PNUD se présentera et prendra le soin de présenter son second avant de dire que sa mission est une démarche d’évaluation du paysage politique guinéen actuel. Il s’agit de faire le point sur deux points :
1. La présence depuis peu d’un vent d’apaisement qui prévaut au niveau politique ;
2. Le point de vue des uns et des autres sur la possibilité d’assistance du PNUD au processus qui mènera le pays aux législatives.
En insistant sur le premier point, Mr. KAKOU fera le récit des derniers développements sur le plan politique dans le pays avec en particulier, la démission de Loucény CAMARA, la discussion de la loi sur la recomposition de la CENI et l’article 162. A ce propos, il demandera à l’opposition si la perception d’apaisement est fondée ou pas. Si cela est le cas, il sera question de savoir comment le PNUD pourrait aider, dans le cadre d’une assistance, à l’organisation des législatives.
En réponse, Cellou Dalein DIALLO, au nom de l’opposition guinéenne, prendra la parole pour remercier ses hôtes et saluer l’intérêt des Nations Unies. Il dira alors être, en effet, dans une position où on peut parler d’avancée en ce sens que le départ de Loucény faisait partie des revendications de l’opposition depuis très longtemps. Il développera alors longuement les griefs contre Loucény depuis le Premier Tour de la Présidentielle avec les PV de Ratoma et son éviction au profit du Général Malien SANGARE.
Cellou Dalein DIALLO développera par la même occasion, tout l’argumentaire et la nécessité de trouver une personne consensuelle à la tête de cette Institution en charge des élections, afin de rassurer les uns et les autres.
Ce sera alors l’occasion pour revenir sur toute la lutte depuis l’arrivée de Alpha CONDE aux affaires avec notamment la fameuse date unilatérale du 29 Décembre pour les législatives. Une date trouver par Alpha CONDE alors qu’il était à New York. Ensuite, il parlera de l’arrivée dans le paysage de Waymark, de manière toujours aussi unilatérale.
Un semblant de dialogue a été instauré avec 10 points de revendications de la part de l’opposition dont entre autres :
- Le Rétablissement des Elus Locaux ;
- La Libre circulation des leaders sur le territoire national ;
- L’accès équitable aux médias publics ;
- La Neutralité de l’Administration ;
- Le Départ de Loucény CAMARA à la tête de la CENI ;
- La Recomposition totale de la CENI.
Cellou Dalein dira que c’est dans ces discussions que le pouvoir a envoyé une mission du PNUD pour faire l’audit du fichier électoral, ainsi que le matériel de Waymark. Une fois le raport envoyé à la CENI, Loucény ignore les conclusion et décide lancer le processus de recensement sur l’ensemble du territoire national.
Dans l’impasse, Alpha CONDE appelle Cellou Dalein qui lui expose les faits. Mais, c’est en ce moment que la date du 8 juillet sera encore fixée pour la tenue des législatives de manière encore unilatérale et le Ministre de l’Administration ira jusqu’à dire que cela se fera avec ou sans l’opposition. Mais cette date encore une fois ne pouvait pas tenir.
Un deuxième audit est commandé par le pouvoir, cette fois-ci avec l’OIF et l’Organisation de la Francophonie non seulement confirme les faiblesses de Waymark identifiées plus tôt par les experts du PNUD et en décèle d’autres encore. Là l’opposition a éprouvé le besoin de hausser le ton pour se faire entendre en exigent la mise à l’écart de Waymark pour manque de performance.
Pour ce qui est de l’assistance du PNUD, Cellou Dalein dira oui, parce que cela permet de rassurer surtout dans le cadre d’observateurs du processus durant tout le long et une implication plus grande avec la présence des médias et de la société civile dans le cadre de la collecte et la diffusion des résultats. [Gras, Ollaid]
Cellou Dalein fera alors allusion aux partenaires qui trouvent toujours les mots très diplomatiques pour faire accepter Waymark, afin d’éviter à Alpha CONDE de perdre la face devant ses amis. Le Président de l’UFDG dira à cet effet qu’il peut envoyer Waymark au Ministère de la Sécurité pour s’occuper des Cartes d’Identité Nationale et laisser la gestion de la révision à un autre opérateur qui sera choisi selon les règles et procédures légales.
En reprenant la parole, Mr. KAKOU mettra l’accent sur le besoin de rechercher et de trouver un dispositif, dans le but d’aller à des élections apaisées et crédibles dont les résultats seront acceptés par tous. Il dira que le chemin se fait avec l’acception certaine de la parité au sein de la CENI. A ce propos, l’expert du PNUD dira que l’accent doit être mis sur la qualité des hommes et femmes que les partis politiques désigneront à la CENI pour les représenter. Cette représentation de qualité sera aussi cruciale au niveau des démembrements à la base.
Il dira qu’il sont en train de faire des consultations, afin de voir comment les Nations Unies pourraient explorer les voies et moyens pour l’envoi d’Experts, afin d’assurer la transparence, à travers la formation des acteurs, la mise en place d’observateurs, suivant les normes des Nations unies, avec un recrutement et la formation d’agents locaux. Avant de finir le représentant du PNUD dira souhaiter que le focus soit plus mis sur le dispositif mis en place que sur le nom d’un opérateur en particulier. Il donnera l’exemple d’une CENI qui fera une Conférence de Presse chaque 15 jours pour faire le point de l’avancement des travaux et la gestion du système.
A la fin de cet exposé, Cellou Dalein demandera aux représentants des partis politiques présents des commentaires ou questions. A ce sujet, TALL de l’UFR dira souhaiter voir le problème du fichier électoral réglé avant l’installation de la CENI. Il dira que ce n’est pas à la nouvelle CENI de régler le problème du Fichier. Selon TALL, si l’opérateur n’est pas crédible, le dispositif ne changerait pas grand-chose.[Gras et souligné, Ollaid]
Pour Aliou CONDE, Secrétaire Général de l’UFDG, il est difficile de travailler avec la Waymark parce que l’idée de départ est le recensement et non la révision. En effet, l’idée est qu’une région est sous recensée, la Haute Guinée, alors qu’une autre est sur recensée, la Moyenne Guinée. Il faut donc rééquilibrer. A partir de ce constat, Waymark aux yeux des militants de l’opposition est égal à la fraude. La crise de confiance est telle que les militants de l’opposition n’accepteront jamais la Waymark.
Pour Etienne SOROPOGUI des Nouvelles Forces Démocratiques, la Waymark est certes un problème, mais il ne faut surtout pas oublier que le partenaire local de cette société Sud Africaine n’est nul autre que Sabary Technologie dont le parton n’est autre que le représentant du RPG à la CENI. Il est donc difficile de faire confiance à ce niveau également. [Gras, Ollaid]
En guise de dernier mots, Cellou Dalein dira que certains partenaire tire sur la corde diplomatique en disant que le pouvoir a fait une grande concession sur Loucény, c’est à l’opposition aussi de faire une concession sur Waymark. Mais Cellou Dalein dira qu’il y a des cabinets entre les mains des Nations Unies et pourquoi Alpha CONDE préfère passer par des méthodes obscurs pour recruter Waymark. Il soulignera que personne ne tient absolument à la SAGEM, mais il n’est pas question d’aller dans quoi que ce soit avec Waymark.
*: Le titre est de Ollaid
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