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Une dizaine d'officiers supérieurs de l'armée guinéenne, proches de l'ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara, ont été remis en liberté, hier, après quelques jours de détention dans les locaux de la Gendarmerie, a-t-on appris auprès de leurs familles et de l'état-major.

"On les a libérés sans leur dire pourquoi ils étaient détenus depuis quatre jours à la Gendarmerie de Matam (banlieue de Conakry)", a assuré à l'Afp un membre de la famille d'un officier relâché. "Ce qui est sûr, c'est qu'on a retrouvé notre parent sain et sauf, il ne se plaint de rien sauf de l'isolement et de l'angoisse qu'il a endurés", a-t-il ajouté. La libération des officiers a été confirmée par une source proche de l'état-major général des armées, joint au téléphone par l'Afp.

"Nous voulons qu'ils rejoignent leurs familles en attendant d'ouvrir une enquête sur la gestion des fonds qu'ils ont eu à gérer sans rendre de comptes", a déclaré cette source. Dimanche soir, le chef d'état-major de l'armée guinéenne, le colonel Nouhou Thiam, avait affirmé à l'Afp et Rfi que ces officiers devaient "rendre des comptes" pour "clarifier" des gestions "opaques".

"Au sein de l'armée guinéenne, nous sommes habitués aux malversations, nous avons accusé nos aînés de détournements et puisque maintenant c'est la transparence, il faut rendre des comptes", avait-il ajouté.

Parmi les officiers supérieurs interpellés figuraient l'ancien chef d'état-major des armées, le colonel Oumar Sanoh, son adjoint, le colonel Abdoulaye Kéita, ainsi que les colonels Alpha Ousmane Diallo (Marine), Ansoumane Kaba (armée de Terre), David Haba (Défense nationale), etc.

Tous avaient été de proches collaborateurs du capitaine Moussa Dadis Camara, victime, fin 2009, d'une tentative d'assassinat perpétrée par son aide de camp. Ecarté du pouvoir, le chef de la junte vit depuis janvier à Ouagadougou, officiellement "en convalescence".

Le Premier ministre burkinabè Tertius Zongo a estimé hier à Ouagadougou que le retour de M. Dadis Camara à Conakry serait lié à la "réconciliation" dans son pays. Il a ajouté que l'ex-chef de la junte avait été rejoint à Ouagadougou le 8 juin par son épouse, sa mère et ses enfants et qu'il se portait "très bien" et se sentait "en paix (aussi bien) mentalement que physiquement"

 

AFP

 


 

Tag(s) : #Actualité
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