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Le scrutin du 27/6/10 s'est déroulé en cinq étapes principales:
1) dans les villes, les campagnes, et les ambassades: recensement des électeurs et établissement du Fichier Electoral National par la CENI.
2) dans les bureaux de vote (BV): choix des électeurs et dépouillement des urnes.
3) entre les BV et la CENI: transmission des résultats partiels.
4) au siège de la CENI: enregistrement et totalisation des résultats partiels; proclamation des résultats provisoires et transmission de ceux-ci à la Cour Suprême.
5) au siège de la Cour Suprême: examen des résultats provisoires et des réclamations des candidats; élaboration et proclamation des résultats définitifs.
Tout le monde semble d'accord que seules les 2e et 5e étapes se sont déroulées correctement, toutes les autres ont été entachées de cafouillages plus ou moins graves à des degrés divers.
Pour le 2e Tour, le souhait de l'écrasante majorité des guinéens est un scrutin apaisé, débouchant sur des résultats acceptés sportivement par les perdants, et une atmosphère positive pour un nouveau départ de notre pays vers des lendemains meilleurs pour l'ensemble de la population.
Pour y arriver, une organisation rigoureuse va être nécessaire pour que les 2e, 3e, et 4e étapes ci-dessus se déroulent le plus correctement possible; elle s'appuiera sur la stricte neutralité des Autorités de la Transition et la représentation paritaire stricte des challengers à tous les niveaux.
Les parties concernées sont: les 2 camps en compétition, la CENI, les autorités qui désignent les membres des BV, le CNC et les médias, les forces de sécurité, et la Cour Suprême.
On pourrait ajouter une autre, celle des inévitables magouilleurs, mais elle est diffuse à plus ou moins grande échelle au sein des autres; sa neutralisation ne peut donc découler que du degré de patriotisme et loyalisme que l'on réussira à inculquer aux divers acteurs techniques.
Sans prétendre apprendre aux maîtres d'œuvre à faire le travail propre que la population attend d'eux, nous nous permettons de proposer d'ajouter la démarche simple et de bon sens suivante, aux autres déjà initiées par les organisateurs:
1) entre le 30/8/10 et le 05/9: la CENI recense dans une note d'une page les infos essentielles relatives aux principales étapes du processus en précisant notamment:
a) les votants: les détenteurs de procurations et autres s'ajoutent-ils à ceux des cartes d'électeur?
b) la garde des urnes après le dépouillement: qui en aura la responsabilité?
c) comment seront transmis les résultats partiels entre les BV et la CENI?
Cette note devra être diffusée à échelle maximale et affichée dans chaque BV; plus la population sera informée des détails du processus, plus le camp de la vigilance républicaine sera large etplus les magouilleurs de tous bords auront de difficultés pour effectuer leur sale besogne
2) entre le 6 et le 12/9: au chef-lieu de chaque préfecture et dans les communes de Conakry, le Préfet convoque une réunion publique de l'ensemble des corps constitués de sa juridiction: partis politiques, syndicats, associations, ONG, organisations religieuses, opérateurs économiques, administration, sécurité, ...pour:
a) lire à l'assistance la note de la CENI sur le déroulement du 2e Tour.
b) donner la parole à chaque structure pour s'engager solennellement à ne participer à aucun trouble post électoral: ce serait simplement la reprise et généralisation de la belle initiative des populations de Mamou en avril dernier, qui avait abouti au pacte de non violence locale avant, pendant, et après les élections.
3) entre le 13 et le 18/9: sous le contrôle du CNC chaque média diffuse le plus largement possible la note de la CENI: Tv, RTG radios, radios rurales, radios privées, journaux papier publics et privés, presse en ligne.
Tout cela est faisable et à notre portée: alors, chers compatriotes, allons-y pour notre salut collectif, vive la 3e République de Guinée.
Le Porte-parole du CIC: A.S.Bah
28/8/10 