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Pour tous ceux qui connaissent le pays, l'adage le plus commun a toujours été, sur tous les plans: Hier, c'était mieux qu'aujourd'hui. Du villageois au plus diplômé des guinéens, le bon sens paysan apporte cette vérité indiscutable.

Mais pour nos dirigeants, en particulier du premier  "Pire de la nation" Sékou Touré au dernier, Alpha Condé, aujourd'hui c'est toujours mieux qu'hier sur le plan économique. Ils ont parfaitement raison, pour leurs poches, leurs proches, leurs "griots" et leurs parenté militaire et civile.

Le vol et le détournement ne se sont jamais aussi bien portés qu'en ces jours où le prof joue son misérable " Condéshow" dit  de la recherche de  bandits  économiques,  affectueusement entouré des pires chacals que notre pays ait produit en ce domaine. Il suffit de voir la composition de son gouvernement, de ses conseillers et des chefs de parti et de clans qui le soutiennent. Comme l'on dit en Poular, il recherche sérieusement les criminels en les portant au dos. Meilleure façon de ne jamais les trouver.

Il est évident pour toute personne ayant le minimum d'honnêteté, que les 26 ans du premier régime ont été pire  et de loin, que toute  la période coloniale, on pourrait dire depuis le début des conquêtes étrangères. Si personne n'a demandé à être colonisé, il est évident que nous vivons 53 ans après sa fin sur les restes de biens  que cette période nous a laissé, infirmant le gros mensonge depuis 1958: l'Indépendance égale liberté plus développement. La souffrance de nos parents sous la période coloniale n'a  absolument rien de comparable avec ce que Sékou et ses suivants  leur ont fait subir.

Illustration parfaite: le chemin de fer Conakry-Niger a bien fonctionné jusqu'à l'indépendance. Puis ce fut son déclin inexorable sous la gestion révolutionnaire communiste de Sékou, et sa fin par la vente,     au profit des souteneurs actuels d'Alpha Condé, de son "ossuaire": les rails démontés à l'unité.

Le "libérateur" guinéen à aussi été le seul sur le continent à construire une usine dont les Angbansanlés évitent de faire la publicité, l'usine de la mort dont le pivot principal était le camp de la garde républicaine de Donka, rebaptisé Camp Boiro. Le Goulag tropical, pire et calqué sur ceux des démocraties de l'est.

Pour le reste des "réalisations" du PDG, celles que le "prof" vante tous les jours, le destructeur principal en  serait Lansana Conté. Inutile de perdre du temps en contredisant une nullité économique de ce calibre. Cela a été bien fait par des économistes guinéens et des personnalités du Droit qui ne se vantent pas d'être des Professeurs. Sa crispation sur les commerçants peulhs, puis les cambistes…peulhs montre tous les jours l'étendue de sa petitesse. Comme Victor Hugo   qui écrivait "Napoléon le petit", Alpha pourrait être décrit comme "Alpha le minus" en étant encore loin de son état réel.

Le jour où le nouveau président style PDG-RPG  Sékoutoureiste, M. Condé et  le groupe criminel  qui l'entoure, constamment lui au pouvoir depuis les années 1958 tomberont, les "journalistes" de la RTG-voix du pouvoir les accompagneront  en risquant tous  d'office  d'être des gibiers pour la justice. Comme ceux qui se cachent maintenant en Côte d'Ivoire.

Il faudra donc les juger et si nécessaire, les punir à hauteur de leurs forfaits, pour avoir défendu tous les crimes de toutes les dictatures, de Sékou à Alpha Condé. Le comportement infractionnel tel que recherché actuellement en CI, on en trouve des cargaisons dans l'armée, les services de sécurité, les moyens officiels  d'information de notre pays.

Nos vaillants journalistes inféodés au pouvoir ou leurs pendants à l'extérieur du pays nous récitent tous les jours leur "souratoul angbansanlé Conakryatoune", selon laquelle Alpha serait, au contraire de ses prédécesseurs  "frauduleusement élus", le premier "président démocratiquement élu"; en abrégé PDE. Un président, Alpha Condé PDE, il fallait vraiment avoir quelques hectolitres d'alcool éthylique pur au compteur de nos journalistes pour oser ce raccourci et une certaine dose "d'intelligence" des autorités pour l'accepter. Dans le pays du Tambanaya et de "l'eau dans le vin" à la mode Dadis,  une goutte d'eau dans  cent litres de Whisky , ce n'est pas extrêmement étonnant. Les flatteries, il faut parfois savoir les décrypter, et les refuser au besoin.

 Interdit donc de rire de cette inestimable trouvaille de nos grands intellectuels de l'information, de Boulbinet et Koloma réunis en atelier de travail. Ils ont du beaucoup suer pour accoucher de cette brillante découverte sémantique, et grassement récompensés, on le devine. Alpha en serait très fier, parait-il, au point de promettre, dans sa foulée justicière démocratique, de mettre le feu au fondement de certains de ses compatriotes non convaincus par son baratin. Comprendrait-on ainsi mieux ce qu'il voudrait dire, heureux compatriotes soumis à cette nouvelle forme de pouvoir du chef du peuple qui croit avoir tous les droits?

En fait les guinéens sont fatigués. Nous en avons assez. Assez des personnes versatiles sans moralité qui monopolisent tous les moyens, y compris d'information du pays. Tous les criminels et pousse-au-crime devront recevoir le prix d'excellence de leurs forfaits.

Rappelons que si la peine de mort n'a jamais été abolie  en Guinée, c'est principalement parce qu'elle est utilisée contre des innocents. Sékou Touré a transmis sa "technique" en ce domaine à tous ses successeurs, y compris Alpha Condé qui le célèbre aujourd'hui après avoir été "condamné à mort" par le même Sékou. Il est temps de la retourner contre les nombreux criminels archi-connus qui se pavanent dans nos rues et se vantent même de leurs forfaits.

Nos concitoyens comprendront ainsi que M. Condé était probablement une vulgaire taupe du PDG au sein des guinéens de l'extérieur, et rien d'autre, sa condamnation  par contumace par Sékou Touré (Alpha n'est jamais là aux moments critiques, c'est une de ses habitudes) n'étant qu'une mascarade, un paravent pour sauver un de ses espions grillé, comme Jean-Marie Doré et bien d'autres. Lansana Conté ne s'y était pas trompé.

Le RPG aujourd'hui n'est que le PDG auquel on a fait porter un nouveau costume jaune à la place du blanc du deuil de Sékou.

 Il répète et assume les mêmes erreurs économiques catastrophiques que son mentor: lutte contre les commerçants, décisions autoritaires de baisse des prix, ignorance crasse des mécanismes du marché, revirements en catastrophe quand il comprend son impuissance; les exemples sont trop nombreux pour être des coïncidences. Sékou avait remplacé tous les livres  scolaires de sciences économiques et sociales, du collège à l'université par ses Tomes, Alpha Condé nous ramène d'autorité à la même époque, heureux guinéens!

Pendant ce temps, comme ses prédécesseurs, monsieur Condé continue de parer au plus pressé en faisant tourner la planche à billets. Les boucs émissaires resteront, eux, toujours les mêmes.

Thierno A DIALLO

Tag(s) : #Analyse
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