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Le bilan de notre marche du mercredi 27 février est nettement positif en terme de mobilisation. Parce que notre manifestation a prouvé, s'il en était encore besoin, que l'opposition est nettement majoritaire dans notre pays, contrairement au pouvoir qui est minoritaire.
Mais, ce bilan est sombre au regard des dégâts humains et matériels causés par les militants du RPG arc en ciel qui sont soutenus et protégés par les forces de l'ordre sur les instructions du pouvoir.
Nous enregistrons actuellement un mort, plusieurs blessés graves dont certains par balles réelles, une cinquantaine d'arrestations de nos militants qui sont en train d'être maltraités à l'escadron numéro 3, des maisons de militants saccagées, détruites.
Cette provocation et ces violences continuent jusqu'au moment où je vous parle. On vient même de me signaler des cas de viol des femmes de l'opposition dans leurs domiciles privés. Dans certains quartiers, notamment à Madina, à Matam et autres, les extrémistes du RPG s'attaquent systématiquement à nos militants, les blessant et détruisant leurs biens. Des boutiques et magasins sont donc mis à sac et incendiés.
Et, malheureusement, devant des policiers et gendarmes qui, au lieu de rétablir l'ordre, restent inertes, protègent les casseurs. Et, plus grave, certains policiers et gendarmes participent au pillage des boutiques et magasins.
Donc, nous exigeons que le gouvernement fasse arrêter immédiatement ces exactions contre nos militants. Dans tous les, il assumera toutes ses responsabilités des agissements des forces de l'ordre, des extrémistes du RPG dans la violation de la loi et des droits humains qu'ils sont en train de faire actuellement.
Par ailleurs, si la justice guinéenne, au sein de laquelle certains magistrats sembles être aux ordres du gouvernement, ne joue pas son véritable rôle, eh bien nous saisirons la justice internationale pour que justice soit rendue, car le temps de l'impunité est fini.
J'en appelle à la communauté africaine et internationale de prendre ses responsabilité pour amener le gouvernement guinéen à la raison. Elle ne doit pas rester passive fasse aux exactions dont subissent aujourd'hui les paisibles citoyens guinéens. Et, en cas de conflit majeur lié à l'injustice et à de mauvaises élections comme ce fut le cas ailleurs, venir après pour jouer aux sapeurs pompiers.
Dans tous les cas, l'opposition guinéenne, au nom de ses droits et de ses devoirs, n'acceptera pas l'instauration d'une nouvelle dictature, encore moins d'une mascarade électorale.
Il importe de savoir que l'opposition guinéenne représente, en Guinée et à l'étranger, quatre vingt dix pour cent du corps électoral. Cela signifie qu'il est impossible que le pouvoir, qui est minoritaire, fasse du forcing dans l'organisation des élections en Guinée.
Mouctar DIALLO, NFD
Conakry le 1er Mars 2013