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Les Guinéens se retrouvent, selon toutes les informations disponibles ce jour, avec un nouveau Premier ministre. Très peu parmi nous peuvent dire comment cela est arrivé. Comme de coutume , c'est la politique du fait accompli, assez habituelle dans notre pays.

Selon M. Hamidou Sow de Guineenews

"Le Forum des forces vives était en réunion  dimanche 17 janvier 2010 au domicile de Jean Marie Doré pour désigner et soumettre au final un seul candidat au lieu de deux (Jean Marie et Rabiatou Serah) conformément à la recommandation faite par le général de brigade Sékouba Konaté ..

Au cours de cette réunion présidée par le président du FUDEC l’ancien Premier ministre Louncény Fall, il a été question que la commission d’investiture travaille sur un document de synthèse définissant le profil et les critères de choix ainsi que la mission assignée au futur PM.

Après ce travail, les deux candidats au poste du Premier ministre étaient à égalité parfaite (94 points pour chacun) lorsque le diplôme universitaire a pesé en faveur de Jean Marie Doré. Cette partie du document a octroyé cinq points supplémentaires au porte-parole du Forum des forces vives.

«  c’était urgent et important qu’on arrive à un compromis. Et le compromis était justement de respecter l’esprit d’un certain nombre de critère contenu dans le document de synthèse. Notamment celui concernant le diplôme. Ce critère s’il était éliminé, aurait à la fois porté un message négatif à l’endroit de la jeunesse mais aussi, serait contraire au fondement même du combat que le Mouvement social guinéen a mené dans ce pays », indique pour sa part le vice-président de NFD Etienne Soropogui."

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 Analyse

  Dans notre article du 19 Janvier 2010 sur Guineelibre "Qui sera Premier ministre et pourquoi?" nous avons écrit:

  "Aujourd'hui nous sommes au stade de récusation de Jean-Marie, lui même futur candidat de son parti aux élections présidentielles, ce qui le disqualifie d'office selon les conditions liées au poste (tous les postes importants du pays sont par ailleurs aux mains des forestiers, groupes minoritaires auxquels appartiennent Dadis et Pivi) mais aussi de Rabiatou (danger de confier un pays à une personne limitée intellectuellement, tare du pays depuis l'indépendance). Ce n'est pas leur bonne volonté qui est récusée, mais leur capacité."

  Il s'agit des deux raisons qui font disqualifier simultanément Rabiatou et J-M Doré. Les "Forces Vives" auraient dû aller jusqu'au bout de leur logique et choisir une autre personne.

Il est difficile de croire que le pays ne dispose pas d'individus capables et remplissant les critères du choix.

Autant les limites de Sérah et sa tendance obséquieuse sont connues, autant J-M Doré, chef de parti n'a jamais caché que son parti (ce qui est légitime) vise le pouvoir.

Or le poste de PM de la transition s'apparente à un rôle d'arbitre. Ces conditions oubliées par le médiateur Compaoré avaient hérissé  les guinéens et les FV et fait capoter Ouaga I.

Elles restent valables et les FV ne devaient pas les fouler au pieds. Si Jean-Marie favorise son camp, personne n'écoutera nos bouffons politiques et leurs protestations au nom du respect de la volonté populaire, cela doit être clair et dit avec force dès maintenant. L'impartialité de J-M Doré ne peut être garantie par personne.

On ne peut pas choisir l'arbitre dans un des camps impliqué dans le résultat du match. C'est aussi simple que cela.

C'est donc un travail inachevé qui montrera très vite ses limites, au grand "étonnement" des dites FV. Nous sommes malheureusement habitués à ce type d'aveuglement de la part de la classe politique.

 

Thierno A DIALLO

www.guineelibre.com

Tag(s) : #Politique
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