Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

HABA Cece Roger GuineelibreComme je l'ai souvent rappelé, pour gagner le scrutin présidentiel, le citoyen Alpha Condé avait  prévu de prendre le contrôle total de l'institution électorale et de s'assurer le soutien inconditionnel du Président de la transition  et du chef d’État-major des Forces Armées Nationales. Mais il avait surtout envisagé d'apprivoiser sa future opposition politique.

Pour y parvenir, les services de l'Afrique du Sud, où il a de solides relations, lui étaient nécessaires. Ce fut la raison pour laquelle, accompagné par son fils, il s'était rendu plusieurs fois dans ce pays. Une première réunion eut lieu en avril 2010 et la seconde au mois de mai de la même année en présence de son ami le Président Jacob Zuma. Au cours de ses deux rencontres, Alpha Condé avait sollicité une assistance financière et technique en échange d'une compensation financière très avantageuse pour ses amis.

Cinquante millions de dollars (50,000,000 $) furent débloqués pour satisfaire sa demande. Cette somme fut transférée sur le compte d'une société sud-africaine dénommée « Palladino ».

Selon les informations données par la Présidence de la République, cet argent avait été réparti de la manière suivante :

20 millions de dollars pour « traiter » les leader de l'opposition politique et le président de la transition guinéenne, un certain Sékouba Konaté.

10 millions de dollars pour « traiter » les chefs de l’État-major des armées.

20 millions de dollars pour financer la campagne du candidat Alpha Condé.

Trois personnalités, qui sont très loin d'être des philanthropes, étaient à l'origine de cette « généreuse aide financière ». Ce sont :

Mr Alexander Mashkevich (ENRC) avait effectué, pour l'occasion, plusieurs visites dans notre pays.

Mr Mosima Gabriel « Tokyo » Sexwale  est ancien ministre et homme d'affaires sud-africain.

Mr Walter Henning est le partenaire de Mr Mosima Gabriel « Tokyo ».

Cette aide financière, accordée en réalité à la République de Guinée sous forme de prêt, était un grossier montage en échange d'une participation des sud-africains à hauteur de 30 pour cent dans la future société minière qui devait être mise en place après la publication du nouveau code minier guinéen. C'est cet insensé accord, baptisé à l'époque « scandale Palladino », que les sud-africains ont appelé : « Retour sur investissement réussi » en échange de l'appui apporté à Alpha Condé dans sa quête en vue de s'emparer de la présidence guinéenne.

Quant à l'ancienne opposition politique guinéenne, il ne faut pas s'étonner de la voir baisser honteusement l'échine devant le sieur Alpha Condé. Elle a été grassement payée pour jouer le rôle qu'elle joue aujourd’hui, celui d'accompagner le régime de Alpha Condé dans sa folie meurtrière.

Aux dernières nouvelles, nous apprenons que Mr Cellou Dalein Diallo a décidé de se rendre en

France pour rencontrer son vice-président qu'il a déjà publiquement déshonoré : monsieur BAH Oury, une icône de la nouvelle opposition politique extraparlementaire.

Manifestement, après avoir perdu la base de son parti, Mr Diallo cherche désespérément à recoller les morceaux.

Par ailleurs, de graves questions traumatisent et inquiètent aujourd'hui l'écrasante majorité des Guinéens qui veulent savoir les causes pour lesquelles des fils du pays ont été sauvagement assassinés lors des manifestations organisées par les opposants au régime en place pour dénoncer les résultats frauduleux des dernières élections.

Pouvait-on éviter ces tueries d'autant plus que ces leader politiques, responsables de ces manifestations, savaient pertinemment qu'ils finiraient par accepter ces résultats frauduleux d'une manière ou d'une autre ?

A quoi ont-ils servi ces morts inutiles?

Ces embarrassantes et graves questions sont posées à l'ensemble des anciens leader de l'opposition, mais plus particulièrement à Mr Cellou Dalein Diallo qui avait personnellement conduit à l’abattoir et à maintes reprises, le plus grand nombre de nos concitoyens qui étaient militants de son parti .

Il est important de rappeler à ces anciens leader de l'opposition devenus subitement d'honorables députés que toute manifestation politique hostile à un pouvoir en place n'est pas une partie de plaisir surtout, quand on a en face un système aussi corrompu, aussi féroce, aussi barbare que celui du citoyen Alpha Condé. Quand des leader de partis politiques demandent à leurs militants de sortir pour manifester sur la voie publique, c'est une lourde responsabilité qu'ils prennent. Ils doivent l'assumer pleinement et jusqu'au bout car, c'est la vie des militants qui est en jeu.

Malheureusement, ces leader politiques n'ont pas été à la hauteur de leur responsabilité.

Siéger dans une Assemblée Nationale préfabriquée alors qu'ils avaient décidé en commun accord de ne pas la reconnaître, avec à la clé des dizaines de morts et de nombreux blessés, on appelle cela haute trahison.

Mais si, d'aventure, ces anciens leader ont finalement décidé de siéger dans cette assemblée au nom de la fameuse démocratie apaisée, sous la pression de la communauté internationale, alors dans ces conditions, ce n'est plus au nom d'une prétendue démocratie apaisée, mais plutôt celui d'une démocratie ensanglantée. Peut-on encore parler de démocratie apaisée quand on tue, on vole, on viole, on ment, on triche, on kidnappe et on tire sur tout ce qui bouge au vu et au su de tout le monde? Les militants de ces partis apprécieront.

Ces honorables députés devraient réfléchir plus d'une fois avant d'aller siéger dans ce foutu merdier, car il y a eu mort d'hommes. Ils auront des comptes à rendre à leurs militants.

Et pendant ce temps, le citoyen Alpha Condé savoure sa victoire avec ses amis et ses nouveaux associés, anciens leader de l'opposition. L'affreux spectacle que nous a servi la télévision nationale guinéenne à l'occasion de retrouvailles publiques entre copains, pompeusement baptisées « rentrée parlementaire », en est une parfaite illustration.

Par ailleurs, que dire de la formation du nouveau gouvernement si non l'occasion pour certains hauts cadres, rustres personnages sans âme et sans cœur, qui veulent se forger un destin national, de se livrer à une honteuse et abominable pratique : le sacrifice humain. A cette occasion les albinos de notre pays sont souvent pourchassés et traqués sur toute l'étendue du territoire national comme des bêtes sauvages.

Pauvre Guinée, tes dirigeants sont devenus fous.

Nous devons absolument prendre des dispositions draconiennes pour mettre fin à ces crimes crapuleux commis malheureusement par ceux-là mêmes qui occupent ou qui cherchent à occuper de hautes fonctions dans l'appareil de l’État. Les auteurs de ces crimes odieux n'ont jamais été inquiétés dans notre pays. Les préoccupations du citoyen Alpha Condé sont ailleurs. Et pendant ce temps, le vaisseau Guinée continue de sombrer inexorablement.

L'évolution rapide vers un système politique plus humain, plus solidaire et plus ouvert est désormais non seulement nécessaire mais surtout inéluctable. Il est certain que les vrais démocrates reprendront la situation en main car, notre pays est promis à terme à une véritable démocratie.

Rien ne pourra être entrepris en Guinée avec succès tant que Alpha Condé sera au pouvoir. Cet homme ne manque pas seulement de culture. Il est un personnage qui ignore tout d'une démocratie. Il faut l'obliger à rendre son tablier.

Roger Cécé HABA

 

Paris France

Tag(s) : #Politique
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :