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Alpha Condé et ses troupes sont déjà en ordre de marche, alors que la campagne électorale pour l’élection présidentielle guinéenne du 27 juin prochain n’est pas encore officiellement ouverte.

Ses partisans lui ont réservé un accueil triomphal qui a contraint son cortège à mettre plus de trois heures, le 11 avril dernier, pour faire les quelques kilomètres qui séparent l’aéroport de son domicile. « L’opposant historique guinéen » est ainsi surnommé pour s’être successivement opposé à tous les dirigeants de son pays, de Sékou Touré, qui l’a fait condamner à mort par contumace en 1970, à Moussa Dadis Camara, en passant par Lansana Conté qui l’a arrêté avant même la proclamation des résultats de la présidentielle de 1998 qui lui semblait promis, et détenu vingt mois. Il a l’avantage de la virginité car il est l’un rares hommes politiques guinéens à n’avoir jamais exercé le pouvoir ou collaboré avec lui. Cette présidentielle est pour lui, la dernière occasion de rencontre de son ambition et de l’espoir de nombre de ses compatriotes. A soixante-douze ans, le temps lui est désormais compté. Ses partisans en font plutôt un atout, soulignant que Mandela a été appelé au service de son pays, avec deux ans de plus que lui.


Le weekend end prochain, se tient la convention de son Rassemblement du Peuple de Guinée. Simultanément, sort le livre d’entretien qui raconte son long itinéraire depuis qu’il a présidé la prestigieuse et historique Fédération des Étudiants d’Afrique noire en France.

CES

Source: LesAfriques 

Tag(s) : #Politique
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