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Alpha-Conde-Claude-Kondiano-1.jpgMesdames et Messieurs,

 C'est en ce moment précis que j'ai été choisi parmi tant de fils et de filles et filles de valeurs pour assumer la présidence de la deuxième institution de la République. C'est à la fois avec beaucoup d'émotion et de joie immense que j'accepte la confiance placée en moi.

A cet effet, je ne ménagerai aucun effort physique, intellectuel ou  moral pour mériter votre confiance. Je remercie sincèrement mes collègues députés, qui ont contribué à me hisser au sommet de cette institution en m'apportant leur voix, toutes tendances confondues.

A mes camarades et militants de notre parti, je voudrais dire ma fierté pour ce que nous avons fait ensemble dans l'optique des grands principes qui sont à la base de sa création et qui régissent son fonctionnement. Qu'ils soient vivement remerciés pour leur soutien à ma candidature pour le perchoir. Je n'en ai pas été du tout surpris.

Quant à nos alliés, qu'ils sachent que je suis très fier de ce que nous avons faits ensemble pour féconder notre démocratie, entretenir et enrichir le dialogue et la tolérance entre guinéens pour préserver l'essentiel, c'est-à-dire l'unité nationale. L'on ne saurait imaginer une Assemblée nationale pluraliste, encore moins une démocratie sans une opposition qui exerce la plénitude de son rôle.

En effet, comme vous le savez, j'ai été pendant plus de deux décennies militant et l'un des responsables du RPG, principal parti d'opposition d'alors. Je sais donc, plus que tout autre la difficulté liée au statut d'opposant dans une jeune démocratie comme la nôtre. C'est pourquoi je tiens à saluer la présence parmi nous de nos collègues les députés de l'opposition, qui ont accepté de siéger avec nous. Qu'ils soient rassurés que je ménagerai aucun effort pour faire enttendre leur voix, et faire respecter leurs droits tant que l'exercice de ces libertés que leur confère la loi ne transgressera pas les dispositions du règlement intérieur de notre Assemblée Nationale.

J'invite tous à faire passer ce qui nous doit nous unir, c'est-à-dire l'intérêt supérieur de notre pays, la Guinée avant des considérations d'ordre personnel partisan parce que c'est cela, et cela seulement qui nous permettra de tirer notre pays vers le développement économique et social et permettre la croissance durable de notre économie.

Il me faut surtout exprimer mes sentiments de sincère reconnaissance au Pr Alpha Condé, président de la République, chef de l’État à qui je dois, je vous l'avoue,  l'essentiel de ma formation politique et auprès de qui j'ai trouvé soutien appui,  conseil et encouragement durant ma mission politique au sein de notre parti, le RPG.

Ensemble avec l'aide de Dieu, nous continuerons à défendre l'intérieur supérieur allant dans le sens du développement socio-économique de notre pays conformément aux grandes orientations contenues dans son programme de société.

A Messieurs les membres du futur gouvernement, j'exprime par anticipation toute ma gratitude pour les échanges forts enrichissants que nous allons avoir sur les grands dossiers dans leurs diversités au profit de la nation. Grand merci à la communauté internationale pour son implication dans la gestion de la transition, et surtout pour son appui à l'organisation des élections législatives gage certain du retour de notre pays à l'ordre constitutionnel.

En ce moment précis de notre existence, ma pensée pieuse  va à tous nos regrettés compagnons de lutte, qui ont consacré une grande partie de leur vie pour l'instauration de la démocratie. Je ne peux pas les citer tous mais je vais notamment citer le Doyen Aminata Mady Kaba, Facinet Béavogui, Hadja Makoto Camara, Mariama Cissé, Malick Condé, Souhey Mara, Sékou Diallo le Prince…. Que leurs âmes reposent en paix et que le Tout Puissant les accueille au paradis. Mes pensées vont également aux députés Doyens Bâ Mamadou et Siradiou Diallo, qui avec le Pr Alpha Condé ont contribué à l'instauration en 1975 de la première Assemblée multipartite de la Guinée indépendante.

Honorables députés,

Mesdames et Messieurs,

Les traditions rituelles d'ouverture d'une nouvelle législature sont une occasion et aussi l'occasion de faire le bilan de la législature précédente, qui, il faut le reconnaitre, est riche en événements. Nous ne pouvons envisager notre avenir qu'en évaluant à leur juste mesure les efforts accomplis par nos prédécesseurs. Vous me permettrez donc, de remercier le Conseil National de la Transition, qui a assumé pleinement toutes les fonctions législatives depuis le 13 mars 2010 dans un climat de paix, de compréhension mutuelle et d'exprimer mes sentiments de respect et d'admiration à l'équipe dirigeante de cette institution, plus particulièrement à notre sœur, Hadja Rabiatou Sérah Diallo. S'agissant du bilan, on s'aperçoit que la Guinée avance en matière de démocratie en dépit de certaines difficultés qu'elle rencontre et des maux qui la menacent. Nous ressentons une grande joie chaque fois que nous faisons une rétrospective sur tant de chefs d’œuvrs réalisés depuis notre accession à l'indépendance. Les valeurs de l'esprit et du sentiment national lié à cette indépendance seront toujours déterminantes pour la formation d'un consensus et pour le progrès de notre pays au sein de l'Assemblée nationale.

Je souhaite que le débat politique de cette Assemblée et partout ailleurs dans notre pays soit exclusivement constructif. Cela peut être possible si nous nous donnons la peine de capter tout ce qui pourrait diviser notre nation et donner la priorité à ce qui  pourrait rassembler. J'entends en ce qui me concerne conduire les travaux de cette Assemblée avec sérénité, objectivité, ouverture d'esprit, sincérité pour susciter l'instauration d'un environnement propice au débats de cette nature.

Permettez-moi de rappeler que le mandat parlementaire est une fonction politique de laquelle les 114 députés de l'Assemblée nationale sont investis par le peuple de Guinée. Durant ce mandat, les députés sont soumis à des incompatibilités, et bénéficie d'un statut protecteur, qui les assure l'indépendance et la liberté d'expression nécessaire à l'exercice de leur mandat. Les députés, qui sont ainsi fortement protégés doivent en contrepartie se consacrer à fonds à leur fonction de parlementaire, qui consiste à voter les lois et à contrôler l'action gouvernementale.

Il résulte de ce qui précède que l'interprétation des dispositions visées plus haut interpelle les députés qui doivent faire passer avant tout toute autre chose les intérêts de la nation. En conséquence, les députés ont le devoir de respecter l'intérêt général, les principes d'indépendance, d'objectivité, de responsabilité, de probité et d'exemplarité dans l'exercice de leur pouvoir constitutionnel.

S'agissant du volet développement, l'Assemblée nationale se penchera évidemment le moment venu sur les textes législatifs relatifs aux politiques de développement politique, économique et social de notre pays. Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons être le garant de la vitalité de notre jeune démocratie et du devenir de notre pays.

Honorables députés,

Le peuple de Guinée a exprimé le 28 septembre 2013 un choix massif porteur d'espoir. Tout en le remerciant vivement, nous devons tout mettre en œuvre pour mériter cette confiance placée en nous en respectant les engagements vis-à-vis de lui.

S'agissant de l’administration parlementaire actuelle, je l'invite à se préparer pour une collaboration franche, loyale et sincère avec la nouvelle administration. Nous attendons d’elle compétence, esprit d'équipe, probité morale et assiduité au travail. Pour ce qui la concerne, la nouvelle Assemblée la mettra dans les conditions et créera un environnement de travail propice à l'efficace qui sera exigée d’elle.

Pour terminer, je tends une main fraternelle aux députés toutes tendances confondues pour une collaboration franche et sincère afin de mener à bien la mission à nous confiée par le peuple, qui a tant souffert des comportements de certains dirigeants de ce pays, qui ont passé leur temps à se servir au lieu de servir.

 Mais je ne saurais terminer sans rendre hommage au président Alpha Condé, qui, malgré les pressions auxquelles il a été soumis pour empêcher la tenue de ces élections, n'a pas cédé et nous avons aujourd'hui notre Assemblée nationale.

 Voilà un exemple que chacun de nous devrait méditer.

 

Claude K. KONDIANO

Tag(s) : #Politique
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