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ousmane KABA

La cellule de communication de l’UFR France avait constaté que, lors de son meeting du 30 mai 2010 à Paris, Dr Ousmane Kaba, ancien ministre des finances du gouvernement Sidya Touré et actuel président du parti P.L.U.S avait donné les raisons de son départ de l’UFR.

 Il soutient que son départ était dû au fait qu’il s’était senti trahi par M. Sidya Touré pour motif que ce dernier n’avait pas voulu œuvrer pour que son nom soit retiré de la liste des personnes sanctionnées par la communauté internationale pour leur soutien au CNDD après les massacres du 28 septembre 2009.

 Cette réaction de la cellule de communication de l’UFR France n’a pas pour motif d’alimenter des polémiques stériles. Un candidat avec un bilan aussi élogieux que celui de M. Sidya Touré gagnera plus en faisant constater son bilan encore inégalé en Guinée que d’alimenter des polémiques. Mais, l’usage du mot « trahison » par Dr Kaba vis-à-vis de M. Touré exige une explication de notre part car, la trahison est une pratique inconnue des habitudes du président de l’UFR.

 Pour rappel, M. Kaba a été choisi pour faire partie de la commission d’audit créée par le Capitaine Dadis Camara. Il faut noter qu’il y était en qualité de membre des forces vives et non en qualité de membre de l’UFR. Ce que Dr Ousmane Kaba a omis de révéler, c’est que la réticence de M. Sidya Touré à demander le retrait de son nom de la liste des personnes sanctionnées était à la fois une question de principe et de cohérence.

 Il est constant que dans l’exercice de sa mission, Dr Kaba était devenu plus proche de M. Dadis Camara que des forces vives qui l’ont mandaté. Nous nous rappelons qu’il a été l’un des organisateurs de la mamaya pour M. Dadis Camara à Kankan ; fait qui n’avait aucun lien avec sa mission d’auditeur impartial à lui confiée par les forces vives de Guinée.

 Le plus préoccupant pour l’UFR résidait dans le fait que M. Kaba était soupçonné sur la base des indices graves et concordants, de cautionner l’usage que le chef de la junte faisait des audits à savoir, une arme politique destinée à éliminer ses futurs adversaires politiques.

 M. Sidya Touré a toujours soutenu le principe des audits de la gestion des deniers publics, pratique inhérente à toute gestion de la chose d’autrui y compris celle de l’Etat. Mais, il avait aussi à chaque occasion, affirmé son opposition aux audits dirigés contre telle ou telle personne en méconnaissance flagrante des règles élémentaires en la matière.

 Le lien privilégié qui lie Dr Kaba à M. Dadis Camara est connu tous. C’est ce lien qui explique le fait qu’après les accords de Ouagadougou, le nom de Dr Ousmane Kaba a figuré sur la liste des personnes que le chef de la junte exigeait la nomination dans l’actuel gouvernement de la transition.

 Après avoir travaillé pour le CNDD de manière ostentatoire en méconnaissance totale de la mission que les forces vives lui avaient confiée, Dr Kaba devait comprendre que M. Touré qui a toujours combattu la pratique de deux poids deux mesures, ne pouvait pas demander le retrait de son nom de la liste en question et demander la sanction pour les autres Guinéens qui s’étaient livrés à la même pratique lui. Si on appelle cela trahison, alors nous en sommes très fiers à l’UFR.

 En réponse à une des questions lors de son meeting de Paris du 30 mai 2010 sur les raisons de sa participation à l’organisation de la mamaya en faveur du chef de la junte à Kankan, Dr Kaba soutenait que cela était dû au fait que M. Dadis Camara avait offert dix Kms de bitume à la ville de Kankan.

 À entendre cette affirmation, on comprend que pour dix Kms de bitume dans sa ville natale (Kankan) Dr Ousmane Kaba est prêt à faire passer sous silence les massacres, les viols et les pillages des deniers publics par milliers de milliards mis au passif du CNDD et de ses collaborateurs. Les Guinéens ne manqueront pas d’en tirer les conséquences le jour du vote.

 Chers compatriote, l’UFR et son président restent droit sur la voie qu’ils ont tracée à savoir, entre autres, la construction d’un Etat de Droit dans lequel tous les Guinéens seront égaux devant la loi. Un tel objectif est incompatible avec la requête que Dr Kaba avait adressée au Président de l’UFR.

 L’UFR et son Président respectent la décision de M. Kaba et ne nourrissent aucune haine contre lui. Nous lui souhaitons bonne chance.

 

Cellule de Communication de l’UFR France

 

Source: Guinea-Forum

 

Tag(s) : #Politique
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