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Rapport-final-MOEUE-2013-2014-02-17_103606-copie-2.jpg[..]Si quelques violations visant des militants de l’opposition et des abus de pouvoir ont été observés, la MOEUE tient à souligner le peu de violations significatives des droits de l’homme pendant la campagne électorale, contrairement aux constats dressés tout au long du processus électoral de 2010. Ces avancées s’expliquent, en partie, par la sensibilisation réalisée en faveur d’une élection paisible et par le rôle positif joué par les acteurs politiques. Quelques incidents ont été rapportés, portant principalement sur des affrontements entre militants, rapidement résorbés. Cependant, des actes d’intimidation envers des militants de l’opposition ont été enregistrés et suivis par la MOE UE, concernant surtout les libertés d’association et d’expression, mais aussi le droit au travail, particulièrement à Conakry, Boké, Boffa, Kindia, Dabola, Labé, Koubia et Kankan 132 .

Si la campagne électorale s’est déroulée dans le calme, les jours qui ont suivi l’accord politique du 21 septembre, reportant le scrutin de 4 jours, ont été marqués par une recrudescence de violations des droits de l’homme à travers des menaces, des incidents violents et des arrestations de sympathisants de l’opposition. Les affrontements entre militants, intervenus du 22 au 23 septembre à Conakry, ont entrainé la mort d’un gendarme, des blessés graves et plusieurs cas de détention préventive.

Le 4 octobre, la ville de Fria a été placée sous couvre-feu, suite à des événements violents entre partisans de la mouvance et l’opposition, dont l’origine trouve sa source dans la perquisition du domicilie d’un militant de l’UFDG. Il faut souligner que le couvre-feu et l’interdiction, par la suite, de tout rassemblement publique, ne reposait pas sur la décision d’autorités locales, comme la loi exige, mais sur une décision prise par le Haut commandement de la gendarmerie.

La MOE UE tient à faire état d’un cas d’arrestation illégale par la gendarmerie, le 24 septembre, de 33 citoyens, dont deux mineurs, soupçonnés d’être impliqués dans les incidents de Conakry et de leur incarcération arbitraire, au camp militaire de Soronkoni à Kankan, situé à 800 kilomètres de la capitale.

Ces personnes ont été finalement libérées le 10 octobre puis deux d’entre elles le 1 er novembre, grâce à l’intervention de leurs avocats, du ministre des droits de l’homme et des libertés publiques, d’ONG de défense de droits de l’homme et de diplomates. Cependant, l’une d’entre elles est malheureusement décédée après avoir subi divers sévices et tortures.

Ces faits portent atteinte à la liberté individuelle et  à la présomption d’innocence, avec une interprétation lato sensu des délais légaux de détention par les juridictions guinéennes. La MOE UE déplore et condamne qu’une enquête judiciaire n’ait toujours pas été ouverte, par l’Etat, au moment de la publication du présent rapport.[..]

A lire en intégralité sur le lien :

Rapport final de la MOEUE

(Fichier PDF à télécharger, 127 pages, 8,66 Mo)

Tag(s) : #Politique
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