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Medecin-Colonel-Abdoulaye-Cherif--Diaby-1.jpg

 

En fait il faudrait dire blocage politico-judiciaire, car la "Justice guinéenne" actuelle n'est ni libre ni responsable. Elle obéit au doigt et à l'oeil au pouvoir exécutif tout puissant omniprésent et prend ses libellés et conclusions directement à partir de Sékhoutouréyah. Attitude très sécurisante pour ses chefs devenus de super-fonctionnaires avec des avantages assurés, mais pénalisante pour le peuple au nom duquel elle prétend dire le droit.

La justice guinéenne actuelle obeit scrupuleusement aux règles du "Code de la route" du RPG, le parti politique du pouvoir ethnique en place.

Cette justice censée s'auto-saisir des dossiers brûlants qui intéressent le pays se fait remarquer par son ponce-pilatisme constant. Même la Cour suprême n'a aucun complexe ou scrupule à se défausser en se déclarant incompétente et en classant ainsi les affaires sérieuses sans suite. Cette situation perdurera tant que c'est le chef de l'Etat qui jouira du pouvoir discrétionnaire régalien de nommer les chefs du pouvoir judiciaire, en  mettant aux postes clés des militants connus de son parti. Situation "normale" à la sincérité de laquelle ne croient plus que les membres de "l'opposition républicaine".

L'extrait suivant nous rappelle une situation dont les parents des victimes, à ce jour n'ont toujours pas pu faire leur deuil des nombreux guinéens et guinéennes froidement assassinés ,violées au Stade ou achevés dans nos hôpitaux par le zèle criminel du Médecin-Colonel Diaby, le 28 Septembre 2009. Dadis le chef du CNDD et le Général Konaté, ministre de la défense étaient tout-puissants, au pouvoir.

Les assassins sont aujourd'hui sous la protection d'Alpha Condé et certains occupent des postes de haut rang:

"L’enquête de la justice guinéenne sur le massacre du 28 septembre 2009 progresse (très) doucement. De nombreuses victimes ont été entendues et quelques inculpations sont intervenues à Conakry, comme celle de Tiégboro Camara, en février 2012. Dernière en date, celle du Colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ancien ministre de la Santé dans le gouvernement de Moussa Dadis Camara, inculpé le 13 septembre 2012.

Quatre autres responsables présumés du massacre avaient été inculpés auparavant. Le premier d’entre eux est le lieutenant Aboubakar Diakité, alias « Toumba », ancien aide de camp de Dadis, aujourd'hui en fuite après qu'il a tiré sur Dadis, le blessant à la tête en 2010.

 Viennent ensuite le Lieutenant Marcel Guilavogui et l’adjudant Cécé Raphaël Haba, adjoints de Toumba et membres de la garde rapprochée de Camara, placés en détention préventive à la Maison centrale de Conakry.

Le Capitaine Bienvenue Lamah, qui faisait partie de l’état-major de la Gendarmerie, a aussi été inculpé et placé sous contrôle judiciaire.

 Le principal suspect, Moussa Dadis Camara est, lui, toujours en exil-convalescence au Burkina-Faso depuis 2010." Source Jeune Afrique

Ce qu’il faut comprendre

A ce stade, ce ne sont plus des pesanteurs judiciaires, mais un refus judiciaire avéré d’aller vers la vérité et le droit. Sinon comment comprendre qu’une tentative folklorique et décrédibilisée par des acteurs payés par le pouvoir, l’affaire dite de « l’auto-attaque » que M. Alpha Condé a voulu présenter comme un « complot » contre sa personne, ait bénéficié d’une publicité majuscule et de frais illimités payés par l’Etat, c’est-à-dire en dernier ressort le contribuable ?

Surtout que les coupables désignés avant le procès par le « chef de l’Etat » qu’il faudrait appeler « chef des voyous » avec un procureur narcotrafiquant reconnu, aient été tous confirmés par sa justice ? La présence ces jours de la CPI ne changera rien au blocage voulu par Alpha.

Alpha Condé se moque ouvertement des Guinéens. La Mamaya qu’il a créé et entretenue en…la dénonçant (c’est cela, la versatilité du bonhomme) lui tresse tous les jours des couronnes de lauriers sur…ce qu’il n’a pas fait. Elle s’appelle maintenant « Le CRAC », comité pour la réélection du président alpha Condé.

C’est le même bonhomme qui disait avoir interdit les comités de soutien. Apparemment, il parlait de ceux de son prédécesseur.

Alpha, c’est un pauvre type qui veut se donner des airs d’une personnalité qu’il ne sera jamais. Malgré tous les efforts de Kouchner et sa bande, les desperados de toutes les causes perdues.

 

Thierno 

Tag(s) : #Droit
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